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KOPREUS.

Je m’en vais. Un seul bras est trop faible pour le combat. Mais je reviendrai avec une nombreuse armée Argienne couverte d’airain. D’innombrables porteurs de boucliers m’attendent, et le Roi Eurystheus lui—même les conduira. Il attend le résultat de ceci sur les frontières d’Alkathoos. Dès qu’il saura l’injure que tu lui fais, il apparaîtra, terrible, à toi, aux citoyens, à cette terre, et aux arbres. Nous aurions en vain dans Argos une nombreuse jeunesse si nous ne te punissions.

DÈMOPHÔN.

Va donc, et sois maudit ! Je ne redoute point ta Ville d’Argos. Jamais ru ne m’infligeras cet opprobre d’emmener de force ces étrangers. J’habite une Cité libre et non soumise aux Argiens.




LE CHŒUR.

Voici le temps de prévoir, avant que l’armée des Argiens approche de nos frontières. L’Arès des Mykènaiens est terrible, et, à cause de tout ceci, plus furieux qu’auparavant. C’est la coutume des hérauts d’exagérer les choses outre mesure. Que penses-tu qu’il dise à son Roi ? Il se plaindra des maux cruels qu’il aura subis, et d’avoir couru le danger de rendre l’âme.

IOLAOS.

Il n’y a point de plus grand honneur pour des enfants que d’être nés d’un père excellent et irréprochable, et de