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LES BAKKHANTES.

Dionysos.

Certes ! à de telles délices.

Pentheus.

J’entreprends des choses dignes de moi !

Dionysos.

Tu es effrayant, effrayant ! Et tu vas à un carnage terrible, et tu trouveras la gloire fixée dans l’Ouranos. Étendez les mains, Agavè, et vous, sœurs, filles de Kadmos ! Je mène ce jeune homme à un grand combat. Je serai victorieux, et Bromios aussi. La chose elle-même manifestera le reste.


Le chœur.


Strophe.

Allez, Chiens rapides de la Rage, allez sur la montagne où les filles de Kadmos ont leur thyase ; aiguillonnez-les contre cet espion des Mainades furieuses, couvert d’ornements de femme. Sa mère, la première, l’apercevra du haut d’un rocher poli ou de quelque arbre, et elle criera aux Mainades : — Quel est cet homme d’entre les Kadméiens qui est venu épier nos courses sur la montagne, ô Bakkhantes ? Il n’est pas né du sang d’une femme, mais de quelque lionne, ou des Gorgones Libyques. Que Dika se manifeste ! Qu’elle vienne avec l’épée, et qu’elle frappe