Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/224

Cette page a été validée par deux contributeurs.
212
LES BAKKHANTES

Pentheus.

Puis, livre-moi ce thyrse que tu as aux mains.

Dionysos.

Arrache-le-moi toi-même ! Je le porte, l’ayant reçu de Dionysos.

Pentheus.

Nous enchaînerons ton corps dans une prison.

Dionysos.

Le Dieu lui-même me délivrera, quand je le voudrai.

Pentheus.

Sans doute quand tu l’invoqueras au milieu des Bakkhantes ?

Dionysos.

En ce moment même il est ici ; il voit ce que je souffre.

Pentheus.

Où est-il ? Certes, je ne l’aperçois point de mes yeux.

Dionysos.

Il est avec moi ! Mais, impie que tu es, tu ne le vois pas.

Pentheus.

Saisissez-le ! Il nous insulte, moi et Thèba.