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ODYSSEUS.

Qu’est-ce donc ? Peut-être sa troupe est-elle allée ailleurs ?

DIOMÈDÈS.

Peut-être pour nous tendre quelque embûche ?

ODYSSEUS.

Hektôr, en effet, est audacieux maintenant. Étant victorieux, il est audacieux.

DIOMÈDÈS.

Que ferons-nous donc, Odysseus ? Nous n’avons pas trouvé l’homme dans ses tentes, et notre espérance est trompée.

ODYSSEUS.

Retournons très promptement à la station des nefs. Celui des Dieux qui lui a donné la victoire le protège. Il ne nous appartient pas de lutter contre la destinée.

DIOMÈDÈS.

Allons vers Ainéias, ou vers Paris, le plus odieux des Phryges. Il faut leur couper la tête avec l’épée.

ODYSSEUS.

Comment pourras-tu les chercher, dans la nuit, au milieu de l’armée ennemie, et les tuer sans danger ?