Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

HEKTÔR.

De quel Akhaien vivant voudrais-tu donc recevoir la rançon ?

DOLÔN.

Je l’ai dit déjà : il y a de l’or dans ma demeure.

HEKTÔR.

Soit ! Tu choisiras parmi les dépouilles.

DOLÔN.

Suspends-les dans les demeures des Dieux.

HEKTÔR.

Quelle récompense plus grande attends-tu donc de moi ?

DOLÔN.

Les chevaux d’Akhilleus ! Il convient qu’il obtienne une digne récompense celui qui joue son âme aux dés d’un Daimôn.

HEKTÔR.

Tu es saisi comme moi du désir de ces chevaux. Immortels et nés d’immortels, ils portent le fils belliqueux de Pèleus. Le Roi marin Poseidôn les dompta étant jeunes, et il les donna à Pèleus, dit-on. Je ne te tromperai point par une vaine espérance ; je te donnerai la plus belle richesse de ta demeure, le char attelé d’Akhilleus.