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En effet, je l’ai constitué en monarchie, mais la cité est libre, ayant le droit de suffrage. Prenant avec moi Adrastos, pour appuyer mes paroles, je vais me rendre devant la foule des Athènaiens, et, les ayant persuadés, je réunirai les jeunes hommes, et je viendrai ici en armes, et j’enverrai un héraut à Kréôn pour lui redemander les corps des morts. Mais, ô vieilles femmes, enlevez ces couronnes sacrées qui entourent ma mère, afin que je la conduise à la demeure d’Aigeus en tenant sa chère main ; car malheureux le fils qui ne sert pas à son tour ses parents ! En échange des beaux dons qu’il leur aura faits, il recevra lui-même de ses enfants ce qu’il aura donné à ses parents.




LE CHŒUR.
Strophe I.

Argos ! Nourrice de chevaux, ô terre de ma patrie, tu as entendu, tu as entendu ces paroles du Roi, pieuses envers les Dieux et honorables pour la grande contrée des Pélasges et de l’Argolide.

Antistrophe I.

Puisse-t-il, amenant le terme de mes malheurs et faisant plus encore, enlever nos fils sanglants, charme de leur mère, et, par ce bienfait, se rendre amie la terre d’Inakhos !

Strophe II.

Une pieuse entreprise est un honneur glorieux pour les villes, et une reconnaissance éternelle lui est acquise. Que