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Et les Rois issus d’Ilios s’en sont allés morts, et le feu des autels ne brûle plus pour les Dieux dans Troia, et ne répand plus de fumée odorante.

Strophe II.

L’Atréide a été tué par la main de sa femme, et celle-ci, subissant la mort pour la mort, l’a reçue de son fils. L’ordre fatidique du Dieu, du Dieu lui-même, la désigna, quand l’Agamemnônien, parti d’Argos, la tua, meurtrier de sa mère, étant entré dans le Temple Delphique. Ô Daimôn ! ô Phoibos ! comment le croirai-je ?

Antistrophe II.

Un grand nombre de femmes ont poussé des gémissements dans les Agoras des Hellènes, sur leurs malheureux fils morts, et ont quitté leurs demeures pour prendre d’autres maris. Ces cruelles douleurs n’ont point accablé que toi et tes amis ; la Hellas a souffert de grandes calamités, et la foudre a traversé les champs fertiles des Phryges, en y répandant la mort Ploutonienne !




PÈLEUS.

Femmes Phthiotides, apprenez-moi ce que je cherche. J’ai entendu dire confusément que la fille de Ménélaos avait quitté ces demeures et s’en était éloignée. Je viens donc, désirant savoir si cela est vrai, car ceux qui sont dans la demeure doivent s’inquiéter du sort de leurs amis absents.