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de d’Arsonval. L’antagonisme existe d’une façon très nette entre les moisissures et les microbes ; la victoire appartient le plus souvent aux bactéries, non parce que ces dernières sont favorisées par leurs toxines, mais parce qu’elles ont une activité vitale, végétative et reproductrice, beaucoup plus grande que les moisissures et qu’elles s’approprient très rapidement les substances nutritives au détriment des moisissures.

Nous nous étions proposé, dans un dernier chapitre, de rechercher de quelles applications était susceptible la concurrence vitale entre bactéries et moisissures. L’hygiène et la thérapeutique pourraient peut-être en retirer quelque profit. N’a-t-on pas lu il y a quelques années dans une note parue dans le Bulletin de la Société de biologie que les Drs de Backer et J. Bruhat[1] préconisent une nouvelle méthode de traitement des maladies infectieuses de nature microbienne par l’emploi des ferments figurés ?

Les auteurs rapportent deux observations de diphtérie inoculée dans l’oreille d’un lapin, et guérie par cette méthode.

D’après eux certains mycodermes injectés en solutions agissent au contact des microbes absolument comme le font les leucocytes, c’est-à-dire en englobant et digérant comme eux les parasites envahisseurs.

Enfin, de même que dans ces derniers temps on a publié des faits très intéressants d’association microbienne, il y aurait peut-être lieu de rechercher s’il n’existe pas de pareilles associations entre les moisissures et de celles-ci avec les, bactéries pouvant intéresser soit le médecin, soit l’hygiéniste.

  1. De Backer et Bruhat, Comptes rendus hebdomadaires de la Société de biologie, mars 1893.