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d’abord de ce que, chez les moisissures, il existe de la cellulose très développée. C’est seulement à l’intérieur de la cellule que l’on trouve des matières albuminoïdes ; enfin, on rencontre également des quantités appréciables de matières sucrées. Etant donnée la composition chimique, il faudra, pour former et pour conserver les éléments constituants des moisissures, de grandes quantités d’eau, des substances organiques contenant du carbone et de la soude, et les éléments des cendres, principalement de la potasse et de l’acide phosphorique. Et Naegli[1] est arrivé à établir l’échelle suivante où les substances nutritives sont placées par ordre de valeur, les premières étant les meilleures :

1o Albumine (peptone) et sucre ;

2o Leucine et sucre ;

3o Tartrate ammonique (ou chlorure ammonique) et sucre ;

4o Albumine (peptone) ;

5o Leucine ;

6o Tartrate ammonique, succinate d’ammoniaque, asparagine ;

7o Acétate ammonique.

L’eau et les substances minérales jouent un rôle très important dans la nutrition des moisissures. De grandes quantités d’eau sont nécessaires à cette nutrition ; elle entre en grande quantité dans les composés complexes formés par les champignons ; elle constitue la partie principale des éléments de nouvelle formation ; enfin, elle sert de dissolvant et de véhicule aux substances cellulaires comme dans les organismes supérieurs.

  1. Naegli, Untersuchungen über niedere Pilze, Munich, 1882.