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Lorsque les moisissures sont dans de l’eau privée de microbes, elles vivent plus longtemps (expér. A) que lorsqu’elles sont dans une eau polluée par des bactéries (expér. B) ; néanmoins elles finissent par disparaitre lorsque l’on opère sur une masse liquide assez importante. Il est probable qu’une trop grande épaisseur de liquide leur est nuisible.

Il semble, en comparant les résultats des expériences B et C, que la présence de moisissures dans l’eau influe jusqu’à un certain point sur le développement des bactéries ; c’est ainsi que les numérations donnent des chiffres beaucoup plus élevés pour B que pour C, et cependant l’eau employée est la même ; mais, dans l’expérience B, nous avions ensemencé des moisissures tandis que dans C il n’y en avait pas.

Enfin dans le dernier cristallisoir C, qui était exposé à l’atmosphère du laboratoire, il ne s’est pas développé de moisissures, bien que cette atmosphère en contînt. Après avoir étudié l’influence de la pesanteur, il est un autre facteur qu’il faut considérer, puisqu’il se trouve réalisé dans la nature : c’est le mouvement auquel est soumise la masse liquide.

L’expérience présentait de réelles difficultés pour être pratiquée dans un laboratoire ; nous avons pensé nous rapprocher le plus possible des conditions réalisées dans la nature en l’instituant, ainsi qu’il suit :

Dans un large tube à essai nous avons mis 100 centimètres cubes d’eau ensemencée avec une culture de Penicillum glaucum, et au moyen d’une trompe à eau nous avons fait barboter nuit et jour de l’air ; cet air se trouvait filtré par un tampon d’ouate. Ainsi se trouvaient