En général, les prises d’eau sont faites à une certaine profondeur, de même que l’eau utilisée pour la consommation n’est pas prise à la surface des fleuves. Si les spores des moisissures très légères se réfugiaient à cette surface, il n’est rien d’étonnant qu’on n’en puisse trouver soit dans l’eau des prises faites à divers niveaux, soit dans l’eau amenée par la canalisation.
Nous nous sommes d’abord assuré qu’une prise d’eau à la surface du Rhône ne contenait pas de moisissures, puis nous avons fait les trois expériences suivantes :
Nous avons pris trois cristallisoirs d’une contenance de deux litres ; après les avoir soigneusement désinfectés, nous avons mis dans le premier (A) de l’eau stérilisée ensemencée avec des moisissures (Penicillum glaucum) ; nous l’avons recouvert d’une cloche pour le mettre à l’abri des souillures de l’air ; dans le second (B), nous avons mis de l’eau du robinet de la Compagnie, additionnée également d’une culture de Penicillum glaucum ; dans le troisième (C), nous n’avons mis que de l’eau de la Compagnie et nous l’avons laissée en contact avec l’air du laboratoire. Dans ces conditions, voici les résultats obtenus :
8 novembre. — | Surface, 18 moisis. — | Fond 13 moisis. |
9 — | 20 — | 25 — |
10 — | 19 — | 23 — |
11 — | 16 — | 17 — |
12 — | 17 — | 15 — |
15 — | 21 — | 26 — |
18 — | 12 — | 16 — |
27 — | 4 — | 26 — |