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ouvriers qui doivent manœuvrer. A l’extrémité E on adapte aussi un manche E H, par le moyen duquel on éleve ou on abaisse l’extrémité E du levier

Jeu de cette machine.

On la suppose toute montée & mise en place, le trident f piqué sous une des branches de l’arbre que l’on veut renverser, & l’extrémité inférieure A des montas bien calée & affermie par des tasseaux ou piquets G. En cet état, & supposant encore que les entailles x y (fig. 2.) reposent sur les deux chevilles de fer qui sont passées dans les trous des montans, si on abaisse l’extrémité E du levier, la cheville de la rangée extérieure sur laquelle repose l’entaille x deviendra le centre de mouvement, & le point z en s’élevant tirera le crochet F, & par conséquent la chaîne qu’il retient; ce qui élevera le bélier d’une quantité égale à la moitié de l’espace que le point z aura parcouru. L’entaille y ne reposant plus sur la cheville de la rangée intérieure, un ouvrier tirera cette cheville & la replacera dans le trou de la même rangée immédiatement au-dessus de celui d’où elle est sortie. On laissera alors reposer le levier sur les deux chevilles, ensuite on élevera l’extrémité E du levier par le moyen du manche E H; & ce sera alors la cheville y de la rangée intérieure qui deviendra le centre de mouvement. L’entaille x s’éloignant de la cheville de même nom, on retirera cette cheville pour la placer dans le trou qui est immédiatement au-dessus. Ainsi les deux chevilles deviennent alternativement le point d’appui du levier qui est du premier genre, lorsqu’on abaisse le point E, & du second lorsqu’on l’éleve. Ce le vier a beaucoup d’affinité avec celui connu sous le nom de la guarouste.

Fig. 3. m n, anneau à oreilles cité fig. 2. qui sert à prendre le crochet P.

4. Autre application de la même machine. Pour arracher, par exemple, des souches, on ne se sert pas du bélier; on place les montans A A perpendiculairement & le plus près de la souche que l’on peut. On passe la chaîne autour de la poulie c qui est enclavée dans une moufle d. On attache à cette moufle une autre chaîne b que l’on fait passer sous une des maîtresses racines e de la souche, & opérant comme il a été dit ci-dessus, on parvient à l’enlever & à vaincre la résistance des racines.

5. Elévation d’une pompe proposée pour arroser les plantations dans l’île de Saint-Domingue, par M. Puisieux, architecte. A, rouet horisontal qui engraine dans la lanterne B. C D, manivelle à deux coudes qui fait agir alternativement les pistons dans les corps de pompes. E, F, corps de pompes. G, tuyau d’aspiration qui est de cuir bouilli, à l’extrémité duquel on attache un morceau de liége. Par ce moyen la pompe n’aspire que l’eau la plus claire & à telle distance que l’on juge à propos. H, tuyau de sortie.

JARDIN POTAGER.
PLANCHE Iere.

La vignette représente un jardin. A, a, partie de jardin coupé de murs servans à soûtenir des espaliers. B B, ados, ou couches inclinées couvertes de cloches. C C, couches. D D, couches sourdes. E, planches. F, palis ou perchis. G, plant d’arbres fruitiers en quinconce. H, plants d’arbres fruitiers en échiquier. K, pepiniere d’arbres. L, bâtardieres. M, planches abritées par des brise-vents. N, ados entouré de murs. O, P, Q, R, S, T, V, X, Y, planches pour différens légumes. Z, meloniere.

Fig. 1. Cloche de verre.

2. Cloche de paille.

3. Cloche de verre à panneaux.

4. Planche à dresser le terreau sur le fumier, aux ados & aux couches.

PLANCHE II. double.
Serres chaudes.

Fig. 1. Elévation géométrale de la serre chaude de Trianon.

2. Plan de cette serre.

3. Coupe par une des antichambres E, où l’on voit la fontaine N dans sa niche.

4. Coupe en travers de la serre.

5. Coupe en travers de la chambre D du fourneau.

Explication du plan.

B D, la serre. N Q, les fontaines posées au-dessus des fourneaux. Q, X, Y, Z, &, la cheminée qui regne sous le rez-de-chaussée le long de la ligne k k de l’élévation, & comme on voit dans le profil en P (fig. 3.). F, G, H, K, M, les fosses que l’on remplit de fumier & de terre. L, les planches disposées en théatre sur les barres de fer a b, sur lesquelles on arrange les pots qui contiennent les plantes, comme on voit fig. 4. T T, serres où l’on place les outils, &c.

3. P R S, suite de la cheminée. P R est la même partie que Z & dans la fig. 2.

4. h k, chassis de verre adossé contre le mur qui soûtient la serre & forme avec ce mur & le terrein une serre triangulaire dont l’élévation se voit en h k k h fig. 1. g, sosse remplie de fumier où l’on place les pots. k l m n, profil des vitraux qui servent de clôture à la serre. r b a s, élévation d’une des barres de fer coudées qui soûtiennent les planches en théatre sur lesquelses on arrange les pots. r s, fond de la fosse que l’on remplit de fumier, & dans lequel on place aussi des pots.

5. e, foyer. d, cendrier.

PLANCHE III.

Fig. 1. Vûe perspective de la serre hollandoise pour la vigne.

2. Coupe du mur postérieur de la serre, où l’on voit les deux fourneaux & les détours des deux cheminées qui se réunissent à une seule.

3. Plan de la serre.

4. Coupe transversale par la cheminée.

5. Elévation latérale d’un des côtés de la serre.

Tout ce bâtiment est construit en brique. Les vitraux doivent être exposés au midi.

PLANCHE IV.

Serre hollandoise pour élever différentes sortes de plantes. Cette serre differe de la précédente, en ce que les cheminées sont horisontales & pratiquées sous le sol de la serre.

Fig. 1. Représentation perspective de cette serre & de la serre tempérée qui lui est jointe du côté du nord. On voit par cette figure, que l’on recouvre extérieurement les chassis avec des rideaux & des couvertures qui sont roulées vers le haut de chaque fenêtre, & que l’on fait descendre sur les rideaux en relâchant les cordes qui les retiennent.

2. Plan des deux serres où l’on voit le plan du fourneau & des cheminées qui regnent sous la serre. Le fourneau placé dans une petite piece séparée, est construit en brique & est entouré d’un contre-mur de mâçonnerie qui laisse un pouce d’intervalle de tous côtés, que l’on remplit ensuite de sable. Les cheminées sont construires de même; leur partie supérieure est formée avec de grandes plaques de fer sur lesquelles on forme une aire qui est carrelée. Sur le carreau on répand environ deux pouces d’épaisseur de sable.

3. Est la coupe transversale de la serre dans laquelle on voit qu’il y a un vuide entre le plafond & la couverture. On remplit ce vuide avec du foin pour mieux défendre l’air intérieur du froid externe. On renouvelle l’air de la serre chaude avec celui de la serre tempérée qui lui est adossée.