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A’VIS DE L7ÉDITEUR.

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Encyclopédies sont incomplets. Il en est ainsi de leur philosophie ; l’école écossaise et le kantisme ont influé, m~me pour ceux qui rejettent leurs systèmes, sur la doctrine de Locke et de Condillac : il Caut ~one comparer ces· systèmes et ces doctrines, et mettre le lecteur à même de juger ces grands débats intellectuels. Enfin la révolution française nous force d’envisager la littérature et la philosophie dans leurs rapports avec l’état des gouvernements et des peuples ; et ce point de vue qui relève la dignité des lettres, n’ayant pas été saisi par les grands talents du dix-huitième siècle, laisse encore incomplet ce qu’ils ont fait de mieux. Ce qu’on a le plus loué , ce· qui méritait le plus d’éloges, ce sont les articles de Diderot sur les arts et métiers ; et tous ces articles , écrits avant que le travail fât perfectionné, avant que nos machines fussent inventées, avant que la chimie fât appliquée aux arts, peuvent servir à leur histoire, mais n’en peuvent Caire connaitre ni les progrès ni l’état actuel. Extraire ce qu’il y a de bien dans les anciennes Encyclopédies , lladuire quelque Encyclopédie étrangère ; était sans doute une spéculation utile aux intérêts d’un éditeur ; mais par cela même elle ne pouvait séduire M. Courtin. C’est un monument qu’il veut élever aux sciences, aux lettres et aux arts , à qui la France doit sa plus belle illustration. Il n’a reculé devant aucun obstacle ; ni le nombre des coJlaborateurs qu’il devait réunir, ni les frais d’une vaste entreprise, n’ont pu ralentir son ardeur. Les difficultés se multipliaien ( en vain devant ses pas ; il les a écartées avec soin, ou surmon tées avec zèle : et c’est par notre organe qu’il rend compte à nos aouscripteurs du plan qu’il a cru devoir adopter pour cet ou-Yrage, et des moyens de l’améliorer qui sont encore en son pou- . voir.

L’Encyclopédie moderne est une entreprise compléte ment neuve ; ainsi elle tient lieu des deux anciennes Encyclopédies : elle est spécialement consacrée à enregistrer les progrès des sciences, des lettres et des arts pendant le demi-siècle qui vient de s’écouler ; ainsi elle continue et complète, pour ainsi dire, les deux anciennes Encyclopédies : de telle sorte que ceux qui auront celles-là ne