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la profpérité d’une vüle ne doit point être le fruit des facrificea de toDt na peuple, donc an contraire, elle eft deftinée à augmenter I’aifance. Je revicmdrai à cet ol>jet lorfque j’aurai fait une antre obfervation générale fur les calculs de l’auteur, qui divife la popu-. lation de la France en propriétaires, ouvriers & marchands i en propriltaires, ani[ans & marchantls. Il paroîtroit, par ces deux divifions, qui fe tiennent, que ce n’eft qu’one répétition de la même chofe, & que les cultivateurs journaliers font compris fous le mot arti{ans, ou les artifans fous celui d’ouvriers pris généralement. Cependant, aoffi-tôt après l’auteur met tons les firviteurs ou Jomefiiques’, ou autres &ens employés par les propriétaires, au nombre des propriétaires ; & il ajoute, en outre, que prifque tous les pf ! Yfans font propriltaires, que, Jans un Yilla&e où ily a cent flux, c’e.fl-àt ! ire, cent familles, il n’y en a pas quelguifois trois ou quatre gui Joient Je fimplet journaliers, &c.

Si de telles atTerrions font fondées dans les pays de petite culture, où les poffeffions ; comme dans les environs de Lyon, font plus découpées & plus réparties que dans les antres, elles font abfolument fauffes à l’égard des environs de Paris, du Valois, de la Brie, de Ja Picardie, de l’Artois, du Cambrefis, du Hainaut, de la Flandre,. &c : ~ t>Ù prefque tous les fonda appartiennent à de fort gr.., s ou de très-grands feigneors ~ ~ de richiffimes abbés ou moines ; où il y a des fermes de I 1, 21âl, 30, 40 charrues, où l’on rencontre des villages, ( & ainfi font-ils prefque tous) de 1 oo, 11 o, 200 feux • parmi lefquels il ne fe trouve pas dix propriétaires, ni même fouvent cinq fermiers. Tout ce pauvre peuple eût-il un petit jardin, comme s’exprime l’auteur, qui, po cela les range dans la clafi"e des propriétaires, quoique ce jardin ne fourniffe que t~uelques choux, tout ce pauvre peuple n’en achete pas moins, à prix d’argent, le bled, & tout ce qui cft nécefiàire à fa vic, à fon entretien.

Il n’eft donc pas exaél d’appliquer à un grand royaume un calcul réfultant de qneltJUes faits qui n’exiftent que dans les cantons de fes plus petites provinces, ; & c’eft une . pnde erreur de croire que les ani[ans, for-tout ctux des villes, Jo nt prifque la feu/1 el’!  ! Je tfhommes qui achetent leur fuhfi.ftance.

Après ces remarques générales fur l’écrit de M. de Monduel, je reviens à l’ordre ~·il a fuivi. Il parle d’one maniere très-concife de l’importance Je Lyon, & la regariant comme démontrée, il ne dit rien fur fon Jépérfl ! ement, fi ce n’eft qtiil tjl co’! flant. 1e n’ai pas hefoin, ajoute-t-il, tfen accumuler les trifles preuves. Sans doute, le fait efl confiant ; mais il ne feroit pas fans intérêt d’en établir les c : aufes. Je crois même qu’en les laiffant ignorer, on mettra peu à même de bien juger des moyens Je la rétablir : 1r0ifieme & principal article de la bn-chure en qoeftion. J’ai (uivi une antre marche, & elle m’a fourni d’autres réfultats. Nous ne femblons avoir de commun, comme moyen, qoe la fuppreffion des odrois, que je regarde en outre comme l’une des caufes. Mais, combien d’entraves, de dépenfes dan& les maîtrifes, gardifes, compagnonages • apprentiffages, à brevetS, enrégiftremems pour lefquels il faut r~pandre de l’argeat enue les mains des gardes & dans les greffes, depuis les gens du Roi jufqu’au de.rnie.r kribe ! Combien d’auues printipea de gênet ~ de dé< : ouragemeaç daDa. lei ~ers oigitized by