Page:Encyclopédie méthodique - Manufactures, T2, Sup.djvu/15

Cette page n’a pas encore été corrigée
vi*
NOTICE RAISONNÉE.


prépare, dans l’attente de ce beau jour, dont Les sages Dauphinois font entrevoir l’aurore, & qui promet autant de gloire au Prince que de bonheur à la nation, par la perfectibilité de leur commune existence. On ne verra plus les défenseurs des Américains réduits à traverser l’Océan, pour aller prendre

    cette lettre, à la chambre de commerce de Normandie, donna lieu ; & le tout fut livré à l’impression peu de jours après.

    Je trouvois la chambre de commerce si peu attaquée dans cet assaut, que je ne m’attendois pas à une réplique de sa part. Ce n’est pas, me difois-je, fjUf>i— que pui.ffent rlptur ! t.s jeurnalijles qui’flantoirnt cette ltttrt à outrance, ce n’.{l pas atta<juer un ou1, ragt., qut de nier dts faits, qut d’ltablir des principes,’l"’de f aire des calculs, qut tf accumuler ajf’tnion, for affertwn, , hypothefas sur hypothefes, quand tout cela tjl hajàrdt, ou peu tzaa ; & je concluoi1 tou ; ours que la cltam6re de commtrct ru répondroit point ·cependant die ripondoit, fs tilt a., , ·oit dpondu ; mais on ne vouloit pas, sans doutt., qut cette riponfe fât connue, si il parott’/"’on a mis de grands obstacles à sa publicité : étrange effet de cet amour de la vérité qu’on nous prêche sur les toits !
    Quoi qu’il en soit, si à mo ! l grand étonnement, je rt.çus, la dtrnitre fite de Noël, fous k contrt-Jeinfl du Miniflrt., unt brochure intitulée : Observations sur la Lettre a la Chambre ne commerce de Normandie, en ce qui concerne les réfulc : 1ts formés dan~ le burea.u de la balance du commerce, depuis le mois de mai, époque de l’exécution du tr~ite encre la France & l’Anglererre, jusqu’au 31 feptembre 1787.


    Comparaison de ce commerce avec celui de semblable époque, de l’année 1784.

    1788.

    Cette brochure n’ltoit accompagnlt d’aucun avis, d’aucune lettre ; & jt nt fais à qui ie la dois Quoi711t la chambre de commerce s’y renfirmt Jlric1ement dans la difenft de son mémoire, & qut par un flntiment qui me famble noble 1 ::1 glnfreux de sa part, elle n’infijle sur aucune de cts conféquenceJ funejkr, que l’auteur de la Lettre nie, ou qu’il tâche dt pallier anc tant d’ejfor, s ; j’avoue queji j’eujj, préfumi qu’elle eût ripondu à cettt Lettre, j’aurois gardé u filenc, Mais ce’11" j’en ai dit itoit imprimé depuis plujiwrs mois ; il nt me rejle donc qut d’y renvoyer Je ne le firai etptndant pas sans rtpéter que 1., chambre dt commerce de Normandie, toute vic1ori, ufe qu’elle soit, ptzr l’lvidwce dt fas pr€11ves, qui giffent en faits, ~ par fls mifonntmmts, qui me paroiffent sans rlpltqut., fe montre au dtjfus de sa viaoirc mémt., par les mlnagtmmts dont elü a ufi en négligeant tant dt moyt.ns dont el ! t pouvoit, , nt fois encore tcraflr Jon adi•er/àirt

    Voici un de ces moyt.ns, plus foihle t.ncore cettt annle qu’il ne le fut l’annlt d’11v, mt.
    L’importation de 1788, par les ports de la Picardie, est dt 9,000,000 liv. L’exportation, par les mêmes ports, est de 4,500,000 liv. tout le monde peut vérifier ce fait, & la chambre — dt co71muct de Normandie pourroit le mettre en avant; mais, moi qui cannois la nature dtf objas aportis, & qui f ais que le faul dtpât, fait à Bo : dvgne, des eau : r-de-vie de gt.nit.vrc ù, , 1ngt.res, a concouru pour pris de 3,000,000 liv. à ct.tte t.zportation m Àngleterrt, a1·eç le thé qui s’y tranfporte tgalt.merzt tn fraude : moi qui fais très-p0Jitivtmtr1t qu’il tfl tnt, I 11 Calais pcmr plus de 6,300,000 liv. de marchandifas ; t ; · que flirtes 1700, 000 &· qutlqueslfrrtS 9u’il t.n est Jorti, la /Jrandt par•ie ~fi encore en tht, pour l’Ang ! ttcrrt, j’affure trb-pojitiv, ment que f 1, r les 9,000,000 liv. d’introduc1ion m Frana, pt1r Les ports de la Picardie, en 1788, il y a p ur 8,000,000 liv. au moins de marchanrJifas angloifes ; & que sur les 4,500,000 liv. d’e : 1 : portatiori, par lts mêmes ports, dans la même année, il n’y a pas pour 500,000 liv. de denrées ou marchandises françoises. Mais donnons du large à notre advufeire : fuppoJOIJS 2,000,000 liv. ce qut je lui d{jù de prouver ; qu’en conclura-t-il ?