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AVERTISSEMENT.



JE ne me proposois pas de présenter à la tête de ce volume un tableau analytique des différens rapports sous lesquels on peut considérer la Géographie : ces rapports se trouvent, en grande partie, indiqués dans le discours préliminaire placé à la tête de la Géographie moderne. Mais, d’une part, convaincu qu’un tableau pourròit-donner plus de facilité pour saisir l’ensemble des divisions de cette science, telles que je les conçois ; d’une autre, craignant que les lecteurs ne regrettassent le tableau imprimé dans la première édition, sous le titre de systême figuré des parties de la Géographie, je me suis déterminé à en donner un nouveau, sans laisser ignorer pourquoi je n’adoptois pas celui que l’on connoissoit déjà.

J’ai cru trouver dans ce système figuré, 1°. une métaphysique trop recherchée dans cette division en Géographie absolue & Géographie relative ; 2°. on y a placé des divisions qui appartiennent à la Cosmographie & non point à la Géographie, telles que l’obliquité du mouvement diurne des étoiles, les étoiles qui passent par le zénith, &c. Il est vrai que cela se trouve compris sous les subdivisions des parties de la Géographie & de leurs propriétés , &c. Mais même qu’entend-on par propriété des parties de la Géographie ? J’en dis autant de la manière de conduire & de gouverner un vaisseau, que l’on trouve sous la division de Géographie comparative, aussi-bien que la charge d’un vaisseau, sa structure, &c. Tout cela, & beaucoup d’autres choses, m’ont paru fort inexactes dans ce tableau. Je le dis afin que l’on ne croie pas que le public en a été privé par oubli ou par quelque autre motif moins excusable encore : & j’en substitue un que je crois infiniment plus propre à faire connoître les rapports sous lesquels nous devons considérer les différentes parties de la Géographie. Je n’y ai rien indiqué, ce me semble, qui n’appartienne réellement à cette science.

Je n’entreprendrai pas de développer ici les divisions que j’ai adoptées en composant mon tableau ; je ne m’arrêterai pas non plus à les détailler : cette espèce de développement se trouve en partie dans le discours imprimé à la tête de la Géographie moderne. Je me bornerai donc à quelques considérations qui ne font point entrées dans ce discours.

De la Géographie ancienne.

Je n’ai point admis sur mon tableau la division adoptée par quelques auteurs, & dans les éditions précédentes de l’Encyclopédie, de Géographie sacrée & de Géographie profane. Elle ne m’a point paru tenir assez essentiellement à là nature de la Géographie en elle-même. Ce que j’appellerois ici sacré, un Chinois le nommeroit profane ; chaque peuple pourroit se faire ainsi des divisions. Et même, par rapport à nous, on voit que Jérusalem & Rome seroient comprises dans la Géographie profane ou dans la Géographie sacrée, selon que l’on voudroit les faire connoître, comme ayant été comprises dans une division de l’empire romain, ou comme le centre d’un culte adressé au vrai Dieu. Cette division peut être admissible en Histoire ; mais elle me parpît déplacée en Géographie.

Géographie ancienne.
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