& d’un in-12 ; aimer assez la vérité, la vertu, le progrès des connoissances humaines & l’honneur de la nation, pour n’avoir en vue que ces grands objets.
Tel est l’esprit dans lequel a été exécutés l’Encyclopédie des finances. Elle est précédée d’un discours préliminaire, ou essai historique, dans lequel on a considéré l’état des finances chez les nations les plus anciennes & les plus célebres. On a fait ensuite le tableau des nôtres, depuis la formation de la monarchie jusqu’à nos jours. On a vraiment cherché si l’art ou la science du gouvernement des finances avoit fait des progrès proportionnés à ceux des autres sciences ; c’est-à-dire, si on avoit découvert le moyen intéressant de concilier la malheureuse nécessité de lever des impôts, avec une telle équité dans leur répartition, que la prospérité de l’Etat, comme celle des peuples, en fût le résultat nécessaire.
Nous n’avons plus maintenant qu’à citer les ouvrages principaux, sur lesquels nous avons mis en pratique la doctrine que nous ont enseignée nos maîtres & nos devanciers, au mot Encyclopédie.
Au nombre de ces ouvrages, sont les Econmiques, trois volumes in-4o. attribués à M. Dupin, fermier-général, qui a fourni différens articles à la premiere édition de l’Encyclopédie. Ces trois volumes, imprimés en 1745 & 1746, traitent de tout ce qui a rapport à l’économie politique & aux finances de l’Etat. On s’est fait d’autant moins de scrupule de s’en approprier une grande partie, qu’il n’en existe qu’un très-petit nombre d’exemplaires, originairement distribués par l’auteur, sans qu’il en ait été vendu un seul.
Les Recherches & considérations sur les finances, six volumes in-12, publiés par M. de Forbonnais, nous ont également fourni des secours importans.
Mais les plus considérables, nous les avons tirés des Mémoires concernant les impositions & les droits qui ont lieu en Europe & en France. Cet ouvrage, qui présente des renseignemens sur les finances de la plus grande partie des nations Européennes, qui fait connoître en particulier l’origine & la forme de chacune des branches de revenu qui composent la masse de la recette du trésor royal, a été imprimé, en 1768 & 1769, à l’imprimerie royale, en quatre vol. in-4o.
