Quant à la partie des domaines, qui est également d’un grand intérêt, & d’une difficulté non moins grande à connoître à fond ; tout ce qui s’y rapporte est dû à un directeur qui joint à trente années d’expérience, une théorie très-éclairée, & qui a toujours trouvé le tems de cultiver la littérature avec fruit. C’est à son attachement pour nous, & à son zèle pour la propagation des lumieres, que nous devons les articles qu’il a insérés dans ce Dictionnaire, & nous nous faisons un plaisir de lui en marquer ici toute notre reconnoissance.
Ce sentiment ne nous parle pas moins en faveur des directeurs des fermes, & de ceux de la régie générale, qui ont bien voulu nous fournir un grand nombre d’articles concernant le tabac, les aides, les cartes, les cuirs, & nous procurer des renseignemens, ou des instructions composées pour les différens préposés qui sont attachés à la manutention des droits de ces parties.
Un commentaire très-estimé sur l’ordonnance des gabelles a beaucoup servi pour les articles de cette ferme.
Nous avons aussi fait usage de plusieurs mémoires manuscrits, dont nous avons été à portée de prendre connoissance, ou qui nous ont été communiqués, tout en imposant à notre sensibilité la condition de se taire. Quoique ces mémoires continssent des idées & des principes différens des nôtres, nous nous sommes fait un scrupule d’y toucher ; nous les avons donnés tels qu’ils nous ont été remis, sans en garantir les faits, & sans en discuter les conséquences.
Si malgré tous les secours que nous avons recherchés, il est encore quelques articles qui laissent à desirer, nous osons assurer que c’est contre notre intention. Mais malgré les peines qu’on a prises pour acquérir des documens, on n’a pas toujours réussi.
Parmi les personnes qui étoient à portée d’en fournir, les unes les ont fait espérer sans jamais les donner ; les autres, sans les refuser expressément, les ont promis de si mauvaise grace, qu’il eût été déraisonnable d’y compter. Quelques
ne montent guere qu’à cette somme, & ne s’elevent à vingt millions, comme on l’observe au mot Droit, que parce qu’on y a joint depuis long-tems plusieurs droits qui, par leur nature, tiennent à la partie des aides ou à celle des gabelles : droit que le régime des traites a plus de facilités & de moyens pour percevoir que ces deux parties.
