briévement des termes généraux par lesquels on distingue les personnes & les choses attachées aux finances[1].
On a rassemblé tous les mots en usage dans chacune des divisions de la finance, telles qu’elles viennent d’être présentées, de façon que cet ouvrage pût faire un vocabulaire pour la taille, la capitation & le vingtieme, sans cesser d’en être également un particulier, pour les aides, pour les gabelles, pour le tabac, pour les droits de traites, pour les rentes, & pour tout ce qui concerne l’administration générale des finances, & la langue particuliere à chacune des parties qu’elle comprend.
Il n’est pas échappé que quelques-uns de ces mots se trouvent déja définis dans le Dictionnaire de jurisprudence, qui est une portion du corps de l’Encyclopédie méthodique ; mais comme ils n’ont été considérés que du côté de leur liaison avec cette science ; que leur définition & l’explication des détails attachés à leur acception, n’ont pas reçu toute l’étendue dont ils étoient susceptibles, on s’est cru obligé de rappeller ces termes dans le Dictionnaire des Finance, comme en formant une partie intégrante & essentielle. D’ailleurs, le but qu’on se propose, & qui est d’offrir le travail le plus complet qui ait encore été publié sur les finances, n’eût pas été rempli, si on eût laissé subsister l’inconvénient de recourir au Dictionnaire de jurisprudence, pour trouver la définition de plusieurs termes spécialement, consacrés à la législation des finances.
Afin de faire juger du nombre & du mérite des articles qui ont été tirés de la premiere édition de l’Encyclopédie, on les a distingués par un astérique, quand on les a donnés dans leur intégrité, & par deux astériques, quand ils ont été augmentés, réformés, ou diminués.
- ↑ Voyez ce qui a été dit à ce sujet dans le Prospectus général de l’Encyclopédie méthodique.
plus grand commerce, qu’on suppose être une suite de l’abolition de tous les droits de douane, & par conséquent de leur modicité ?
Attendons, pour voir réaliser cette merveilleuse révolution, que dans le traité de la paix universelle, toutes les nations conviennent, l’une, d’être uniquement agricole, une autre, seule fabricante, une troisieme, exclusivement occupée de pêche & de navigation, une quatrieme, adonnée aux travaux des mines & des métaux, &c. &c. C’est dommage que cette paix universelle soit moralement impossible ; car, pour l’établir, il faudroit parvenir à dépouiller l’homme de ses passions, c’est-à-dire, détruire son essence, & anéantir ce qui est le principe de toutes ses actions. Autant vaudroit ôter au feu sa chaleur & sa flamme, & cependant attendre qu’il brûle & qu’il consume.
