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Il y a deux autres cours qui furent créées autrefois par une permission "expresse ou tacite du jnôgól ôiì des nababs du Bengale , lorsque les anglois étoient’soumis au gouvernement du pays. La -compagnie n’ayoit pas, d !autres tribunaux , ávànt’qu’elle eût reçu d’Angleterre le-pouvoir d’administrer la justice dans ses établissemens. i6.. La cour de Cutcherrie composée de quelques employés de là compagnie. Elle juge toutes les causes pécuniaires qui surviennent entre les natu^ relsdupays seulement ; elk s’assemble.à .certains jours qu’elle.fixe elle-même ; fa manière de procéder esl très-somm^ìre.’ Les deux parties convó--quées, .ainsi que leurs témoins respectifs’-, elle entend les accusations & les défenses qui sc font de vive ;voix, & prononce fur le champ. On appelle de fa sentence au gouverneur 8c conseil de Calcutta. Excepté dans lés matières de la plus grande importance , les appels sont rares. Dans les cinq tribunaux ci-dessus , trois des membres suffisent pour prononcer.

l° La. cour du [emindar ou du. jow_dar.

Elle est présidée par un membre du/bureau du conseil : ,, ou quelquefois pat un employé inférieur ; elle jugé les procès criminels parmi les habitans . du pays, dans le cas où-ils ne choisissent point les tribunaux de la compagnie. On fait que les loix de l’Angleterre ; fur i administration dé la justice ne s’observent parmi Jes indoux que’-lorsqu’ils s’en rapportent à kursdécisions. La cour du fow[-’ dàr procède d’une manière aussi sommaire que lá . coût de Cutcherrie ; elle condamne les coupables à une amende-, à.la prison,-à travailler enchaînés fur ks "grands chemins pendant un certain , espacedé temps, ou pendant toute leur Vie-, 8c, dans les causes capitales, à être fouettés jusqu’à ce que mort s’ensuive. . wy II y à une-troisième "cutcherrie, appellée cutcherriedu collecteur. On l’a créé depuis que la coin- , pagnie est devenue propriétaire des terrés^- Lë nababJafE’ër Ally-’khah , par k traité de 1757,

accorda à la compagnie" angloife ks terres des environs de Calcutta , dans une’ étendue de six cents verges au-delà du fossé des marattes ’, 8c ; Jes vingt-quatre : pérgunnahs situés au rnidi de la ; ville. Tout ce district est- fous là jurisdiction du collecteur ^ qui. est-ordinairement’un membre du ; conseil, ou un jeune employé. Cetoffickf, chargé de la perception des revenus dès vingt-quatre per- ^nháhs, dontil est -fúrihténdah’t ; a k :-droit dé juger éhdéfinitive toutes les contestations, qùi surviennent dáns -son département. II est ! én outré chargé d’une partie dé Padministration de la police de--Calcutta. -.""

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’...,’ ’. _ S .E C T-’I.O.N Ve ’, ’ - y "’ ’ !* ’-' ’ ; De ia navigation du Bengale ;. ’- r La baie d* Bengale est Ia plus grande & la plus profonde que l’on connoisse.dans kmonde, excepté celle du Mexique i & même elle l’emporte en grandeur fur célk-ci , si oh-ne lá fait pas aller plus loin", que n’ont fait nos géographes modernes , c’est-à-dirè, dépuis la partie la. plus occidentale de Cuba auynordj jusqu’à la térrè occidentale ’ de Yucatán au sud. Elle s’étend depuis lá pointé la plus méridionale de Piste de Ceylan , à Pouest , jusqu’à Ashèm , ou à la pointe la plus septentrionale de Piste de Sumatra, à lest ; & de là àla côte de Malacca, c’est-à-dire , à vingt degrés de longitude , ou à sept cent quatre-vingt milles géographiques, ou depuis la partie -méridionale deJacô’te de- Goromandel, jusqu’à la ri- "’ vière Hugly. . !. ;. ; . Le passage’.ordinaire des vaisseaux européens, est sor une des branches les plus -occidentales,, apt pellée lâ rivière Hugly ou Ougly. Gomme on ne’ trouvepas toujours des pilotes quand on éh a besoin , les anglois & même les françois , 8c les Hollandois, qui y ont dès comptoirs i entretiens hent des pilotes à I’année, qui font toujours à Bállafora, prêts à conduire les vaisseaux dans la rivière ; la navigation est -très-diffiçik - 8c -trésdangereufe pour les étrangers., à cause deJa ’multitude innombrable de bancs de fable 8c de :bas fonds qui partagent Ia rivière eri uhe multitude de canaux. " 1 Si l’on’ excepte les mois d’octóbré’,' de novembre & de décembre, ou des ouragans fréquehs’Sí presque continuels , rëhdérit le golfe de Bengale impraticable j les vaisseaux européens pehveht. entrer lë resté de l’àhnée dans le Gange. Ceux qui veulent remonter "ce fleuVé reconnoissent aupara- ., Vapt’la ppinte dé Palmeras. I’s y sont reçus par les pilotes dont jé viens de parler. L’argent qu’ils portérit est mis dans dés chaloupes nommées bots, dû port de soixanre à cent tonneaux, qui vont toujours devant les vaisseaux. Us arrivent par un canal étroit entre deux bancs de fable dans la rivière d’Ougly. Ils s’arrêtoìent autrefois à Coulpy. Depuis ils ont osé braver les courans, ks bancs mouvans & élevés qui semblent fermer la naviga-, tion du fleuve, & ils se sont rendus à leur destination respective. Cette audace a été suivie de plusieurs naufrages, dont le nombre diminué à mesuré qu’on à acquis de l’expériencë , & que Pesprit d’observation s’est étendu. II faut espérer que l’.exempk déPamiralWafzon-j qui, avec un vaisseau de soixante-dix canons,’ est remonté jusqu’à Chandemagpr, ne sera pas perdu. Si Pon en fait profiter, on épargnera beaucoup de temps, de soins & de dépenses : .-. -Outre cette’graride.navigation , il y eh’a une autre pour, faire arriverjes marchandises, des lieux’ mêmes <jui les produisent ;, au chef-lieu de chaque ^ compagnie. De petites .flottes composées de quatre-vingt, cent bateaux.,’ou même davantage servent à cet usage.