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gens inconnus ; ils sont timides, & l’on voit en eux la plupart du temps un mélange bisarre de mauvaise honte & de fierté.

Le.caractere de.cette nation devoit paroîtteiur--toutdans fes.ouvrages d’esprit ; on y voit en éffet des gens recueillis , 8c .qui ont pensé tout seuls. - . .La société nous apprend à sentir les ridicules ; •la retraite nous rend plus propres à sentir les vices. ; Leurs écrits satyriques sontsanglans ; on voit chez eux bien des Juvénals, mais ón n’y a pas encore vu un Horace. . - w Dans les monarchies extrêmement absolues, Tes historiens trahissent la vérité, parce qu’ils n’ont pas la liberté de la dire : dans les états extrêmement libres, ils trahissent la vérité à cause de leur, liberté même, qui produisant toujours-dès’divisions, chacun devient aussi esclave des préjugés de fa faction, qu’il le serait d’un despote. Leurs poètes ont plus souvent cette rudesse originale de Tinvention,-qu’une certaine délicatesse que donne le goût. : -on y trouve quelque chose qui approche plus de la force.de "Michel-Ange, ’ que dela gracè-deilaphaël. • Voyeur tous les articles auxquels, on a jfaît dès ! •renvois, mais- fur-tout les articles EpossÉjíGÁL- ì LES, IRLANDE.

NOUVELLE-ANGLETERRE, contrée de l’Amérique septentrionale, entre l’Acadie, le Canada, la Nouvelle-York & l’océan (1). Elle fait aujourd’hui partie des États-Unis sous un autre nom.

La Nouvelle-Angleterre étoit, avantla révolu-j tion, divisée en .quatre provinces ; savoir, le Mou- j vel-.Hampshlr.e*, Majfacliusét, Rhode - Í/Iand’-Sc . -Connettlcut. Ces quatrepravinces-sont.devenii.es 1 qùatrè états séparés ; 8c nous ferons fur chacune ; oui article particulier. Nous ne parlerons ici-que i de l’histoire de la colonie de la-Nouvelle-Anglej terre, de son commerce, Sç dwgouvernement | qui y étoit établi.

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Les presbytériens anglois, que là persécution ; tivoit rassemblés : en- Hollande ,ce port universel ; de la paix-Sc de la liberté, Tassés de-n’êt-ra rien ( dans le monde, après avoir été martyrs dans leur ; patrie, íésoîurent -d’aller fonder :-Une>église pour ; leur secte, dans nn nouvel hémisphère, ils- ache-’ tèreiityen . 162.1, les droits de la compagnie angloise dé-la Virginie septentrionale : car ils n’é- : toient pas- assez’ pauvres poUr- attendre Teur prospérité de Teur patience & de leurs vertus. Quarante Sc une familles de cent-vingt personnes

partirent sous les drapeaux de Tenthousiasm.e, qui : fait toujours de-’grandeschoses.. :. / : La ; persécution : contre lès puritains e-n Angleterre, Tiâta Tèur accroissement-èn Amérique. Le ’ ftng ; des’martyrs fut,-’dans 1tóus ; les-tempsiSc-dans tous les lieux j la semence du prosélytisme. En ïó*jò, la nouvelle secte s’étoit tellement multipliée, qu’il fallut la distribuer en plusieurs peuplades. Celle de Boston devint bientôt la plus considérable. Ce n’étoit pas uniquement des.ecclésiastiques privés de leurs bénéfices pour leurs opinions , ni de ces sectaires que les dogmes nou-. veaux s’attachent en foule parmi, le peuple. Des seigneurs, que Tambition, Thumeur, ou même la conscience , avoient entraînés dans le puritanisme, se ménageoient d’avance un asyle dans ces climats éloignés. Ils y"faisoient bâtir desmaifons Sc défricher des terres, dans le dessein de s’y retirer, s’ils échouoient dans le projet d’établir la liberté civile sous Tabrî de la réforme. Le fanatisme , qui répandoit Tanarchie dans la métropole, intro- duisoit la subordination dans la colonie. ; ou plu- ; tôt. des moeurs austères tenoient lieu de loix dansce pays sauvage. . Les .Tiabkans de la.. Nouvelle ^Angleterre vécu--rent’long-temps en paix fans aucune forme régulière :

de police. -Ce n’est pas que leur charte ne 

iég, ëút :’.autorisés à établir. Te goUvernemenï qui Teur conviendrait : mais ces enthousiastes ne sJac-^ -cordoient pas fur le planj-de leurfépublique, SC •le ministère ne prenoit pas assez, d’intérêt à leur destinée , pour les presser d’assurer leur tranquillité. Ils sentirent enfin la nécessité d’une législation-. Cet ouvrage , que Te génie Sc la vertu nJont’ . jamais tenté fans défiance, fut hardiment entrepris par Taveugle fanatisme. Tout y porta l’ëm--preinte despréjugés qui Tavoientdicté. La police des juifs en fut la base. - . - Un mélange singulier-de bien 8c de mal, de ? sagesseSc de folie, entra dans ce-code. Personne ne pouvoit avoir part au gouvernement,sansê-tre’ membre de Téglise établie". La peine -de mort étoit infligée, soit contre le sortilège , leblasphême -•& le faux Ttémoignage, soit contre l’ádultère,ou contre les enfans qui maudiraient, qui -bat---traient les auteurs de leur vie. D’un autre côté Te mariage devoit être fait par Te magistrat. Le prix du bled-étoit fixé à 3 liv.-7 fols 6 deniers, lé boisseau. En même temps •.oíïpriv.oit de Ja,propriété de leur terré les sauvages , -qui ne la cul-tivéroient pas- ; -ScT’ondéfendoit-,.sous -peine d’une -forte amende, aux :européens ,-de leur’vendre dés liqueurs fortes ou des munitions de,guerre. On eondamnoit à être fouettés -publiqUeinent tous ceux qui.seraient surpris disant un mensonge, -ivres ou danfans. Le plaisir-étoit- interdit comme le vice-ou le-crime. Du reste , on pouvoit jurer en -payant 1 liv. 2 f. 6 den. d’ain en de, 8c violer. Je dimanche en-payant 67 liv. I-Q f. Mais-ce’qu’on ’áUr-ade là peine à- croire , -c’elbquëTe. culte des. images’&t défendu , Tous peine ; de -mort, aux puritains, comme Moïse aypjt autrefois-défendu - íé- cultë dès -dieux-étrangers au-peuple hébreu. On {tiVoyei fa position & son étenduegéographiquesdans le Dictionnaire de Géographie, (Scan, polit. & diplomatique. Tom. jf. . - C$