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DES CARTES

On a arrêté ces différences avec autant de foin que les précédentes ; & l’on obfervera que la différence en longitude, entre GreipfVald &c Stettin, pourroit être plus grande de o’, 7, & que celle qui €Ït entre Stettin & Camin pourroit être moindre de o’, 2 ; les autres différences peuvent être trop grandes chacune d’une quantité inſenſible.

La différence en latitude, entre Colberg & Rugenwalde, peut être plus forte ; mais elle eſt une irrite de nos combinaiſons & de quelques hauteurs obſervées, qui peuvent n’avoir pas toute la précision néceſſaire.

On a parcouru, avec aſſez de foin, la côte occidentale de la mer d’Allemagne, depuis Alkmaer juſqu’à l’embouchure de l’Elbe, & la côte méridionale de la mer Baltique, depuis Kiel juſqu’à Dantzig, parce que ces parties font preſque dépourvues d’obſervations aſtronomiques de longitude & de latitude, & que celles de longitudes qui y ont été faites font peu ſûres, n’ayant pas encore été répétées ſuffiſamment.

Mais à peu près depuis 51° 20’, juſqu’à environ 5 2. 35’, de latitude, des aſtronomes habiles, des membres de l’Académie de Berlin, &c des ſavans de quelques Univerſités, en ont fait connoître suffiſamment, tant par des obſervations aſtronomiques que par des opérations géodéſiques ; les principales ont été combinées, diſcutées & inférées dans la Table précédente.

On a arrêté ſur le Rhin les villes de Coblentz, Cologne, Dufferdorp, Wefel & Nimègue, par des combinaiſons peu étendues, mais qui ont paru ſuffiſantes. Dans les dix-ſept provinces des Pays-Bas on eſt paſſablement riche en points déterminés, tant ceux qui font appuyés fur des obſervations, que ceux qui font fondés fur des opérations trigonométriques.

Comme on a intention de ne s’arrêter que fur des contrées où le flambeau de l’Aſtronomie n’a encore éclairé que peu d’endroits, on peut aſſurer qu’en Bohème la poſition de Prague n’eſt rien moins que ſure. Sans avoir égard à la poſition de cette capitale, on a affujetti les cartes pour la Bohème aux pofitions déterminées, tant au nord qu’au fud de ce Royaume, comme font au feptentrion Leipfig, "Wirtenberg, Guben, Sagan, Breflau, & au midi, Paffart, Crems, Vienne, Presburg. La ville de Prague s’eft trouvée tout au plus par 1 i.° 03, 7 l de longitude ; cependant les obfervations de Ticho-Brahé placent cette ville à 12. 25’, o ; les Tables de Berlin font cette longitude de 12. 17’, 5, & la Connoiffance des Temps la met par 1 2. 07’, ^ ; toutes ces longitudes font trop fortes. L’habile Mayer, dans fa carte critique, ne place cette ville qu’à n.° 59’, o, & l’on préfume que celle que l’on adopte ici, fçavoir ii.°q$’, j, eu au moins affez grande.

Quant aux pofitions fituées dans le voifmage dur Danube &c fur ce fleuve, on a confulté le voyage en Allemagne de M. Cafiini de Turi, où il fe trouve une belle fuite de triangles, qui s’étend depuis les frontières de France jufqu’à Tyrnaw en Hongrie. Il réfulte de cette vafte fuite, que la perpendiculaire au méridien de l’Obfervatoire de Paris, s’étendanf. jufqu’au méridien de Vienne, ou même jufqu’à celui de Tyrnaw, fait avec le premier vertical de Paris, un angle de l’eft vers le fud, de 21’, f ou k très-peu près. Cela fe déduit de ce qu’on n’en conclut la latitude de Vienne que de 48. ° 09’, 3, tandis qu’on l’aobfervée de 48. ° 12’, 8, & de ce que l’on n’en obtient la latitude de Tyrnaw que de 48. 20’, o, lorfqu’onl’a obfervée de 48. 23’, 5. On a dû augmenter les latitudes qu’on a obtenues de cette chaîne de triangles de 3’7, à la distance de Vienne à Paris ; mais à mefure que cette diftance a diminué, on a dû augmenter d’une moindre quantité les latitudes extraites de cette chaîne. La longitude de Vienne eft de 14° oi’, o, félon cette fuite, & on l’a trouvée, par nombre d’obfervations de M. l’Abbé Hell, de 14. 02’, 7 ; c’efl i’, 7 qu’on devroit répartir proportionnellement fur les longitudes depuis Paris, ce qui exigeroit qu’on les augmentât chacune de —j-. On a eu égard à ces petites aberrations, dans la détermination des lieux qu’on a empruntée de ce voyage important. Dans le cercle d’Autriche, on a arrêté, il y a environ 1 5 ans, par des combinaifons fort étendues, entre Triefte & Vienne, la ville de Laubach, dont la latitude a été obfervée, les villes de Cilley, de Pétau & de Grctz, où des obfervations pofté| rieures à ces combinaifons en confirment le réfultar. On a encore déterminé, par de femblables moyens, les pofitions de Lavamund & de Clagenfurt ; celles d’Inniken, de Shabs, de Sterzingen Se de Glurentz, &c. ayant eu attention que les extrémités de chaque fuite de pofitions fuirent fondées fur des obfervations fûres. Il refte à dire peu de chofes fur les cartes particulières de cet Atlas qui concernent l’Allemagne ; on citera feulement les fources abondantes &c quelquefois fort pures où l’on a puifé, l’extrait que l’on en a pris eft très-fuccinâ ; on pourroit en tirer des cartes 60 fois plus grandes que celles de nos détails, fans épuifer ces fources ; ce qui montre furtout la profufion avec laquelle les Allemands ont dreffé des cartes de tentes les contrées de leur pays. L’on doit être déjà prévenu qu’on a affujetti les matériaux de chacune de nos cartes de détails, aux Eij