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DES CARTES


l’obfervateur, M. Mafon, ne permet guère de le fbupçonner.

On a encore été de Londres à Yarmouth, en panant par Cambridge, par Eft-Dereham, & par Nonrich, & l’on a déterminé les pofitions fuivantes de ces villes, avec le même foin qu’aupavarant. Longitude. Latitude.

Cambridge… 2. 15’, 7 : 52° 12’, 9 Est-Dereham… i.° 24’, o : 52. 40’, 3 Norwick i.° 03’, o : 5 1.° 41’, 5

Yarmouth… o.° 34’. 3 : 52. 43’, o On étoit étayé, dans cette recherche, par les obfervations faites à Cambridge, qui lui donnent 2. 14’, 8 de longitude, &par celles d’Eft-Dereham, qui la veulent à 1.° 24’, 2, fuivant l’obfervation du paflage de Vénus & celles de l’éclipfe de foleil en 1 769. Les diftances prifes fur fept cartes, foigneufement analyfées, paroiflent vouloir que Cambridge foit d’environ une minute plus à l’occident que ne l’indiquent les obfervations de M. Ludlam. Ces exemples paroiflent devoir fuffire. Les Anglois ont l’itinéraire de John Ogilby ; il renferme les routes exprimées en milles flatués par Henri VII, & en milles d’ufage, lefquels font chacun de douze quarantaines ou ftades olympiques ; c’eft le mille commun d’Angleterre & d’Ecofle ; c’efî aufïï la lieue Gauloife, laquelle vaut 1141 toifes. Le mille ftatué d’Henri VII eft antérieur au règne de ce prince ; car ce mille eft celui de Y lur Britanniarum d’Antonin. Ce mille légal eft de huit ftades, chacun defquels devoit contenir 600 pieds bretons d’Antonin ; ainfi ce mille renfermoit originairement 4800 de ces pieds ; d’ailleurs ce mille eft fixé à 1760 yards ou verges, chacune de 3 pieds de Londres, ou à 5280 de ces pieds ; en conféquence le pied de Londres étoit les jj~, ou les — du pied breton d’Antonin ; mais quelle étoit la longueur de ce pied ?

On compte communément 69 7 milles ftatués au degré, c’eft 556 ftades ; or il y a im ftades d’Ariftote auflî dans un degré ; car ce philofophe dit, dans fon Traité du Ciel, que les mathématiciens de fon temps attribuoient 400000 ftades à la circonférence de la terre, & les ingénieurs Diognète & Bœton ont fuivi cette mefure dans les marches d’Alexandre ; donc le ftade breton d’Antonin eft double de celui d’Ariftote, & il y a 333333 T pi e ds bretons d’Antonin au degré ; ainfi il vaut i p. o p. $ !’e, io r ". 4— du pied de Paris ; d’ailleurs il y a 200000 drâhs ou pics d’Egypte dans ce degré ; ainfi le pied breton d’Antonin eft les } pe ce pic. Le pied de Londres étoit, dans ce tempslà, comme on l’a vu, les ~ du pied breton d’Antonin, conféquemment le pied de Londres étoit alors les X 77 = les 77 du pic d’Egypte ; il étoit contenu 366666 j fois dans le degré, & devoit valoir 1 1 pouces 2 lig. 5 P ". ~f du pied aftuel de Paris. Ce pied anglois étoit plus court que celui d’aujourd’hui, de ~ de ligne du pied de Paris ; mais fi ce mille ftatué, qui eft précifément de 69 f au degré, étoit de mille pas, fon nom l’indique aflez ; ces pas feroient chacun de 4 P. 1 i p. i’is. çf".~ du pied de Paris. Le pied é’émentaire ou ! a 5 e. partie de ce pas, eft de 1 r*. 9 ». 1 1^". ~ de la même mefure ; c’eft le ché impérial de la Chine, c’eft auflï l’ancien pied danois ; il eft de 347222 ~ au degré. En général, 25 milles ftatués répondent à iS milles d’ufage ; on en doit excepter les environs de Londres, où les milles communs font de 60 au lieu de 50 au degré.’

Le mille, en Irlande, eft de 320 perches de 21 ; pieds chacune, félon l’échelle des cartes particulières de cette Ifle, c’eft-à-dire, que ce mille eft de 6720 pieds, qui, vraifemblablement, font anglois ; le pied de Londres eft les rh de la toife de France ; ainfi ces 6720 pieds, s’ils font anglois, valent 105 i r., & il y auroit 54 § de ces milles dans un degré. Si l’on employoit dans cette évaluation l’ancien pied de Londres, il feroit les tj de notre toife, le mille d’Irlande vaudroit 1045 toifes ~, & il feroit de 54 ~ au degré ; cela indique fuffifamment qu’il y en avoit primitivement 5 5 | au degré, &c qu’ils étoient chacun de 10 ftades bretons d’Antonin, alors ce mille ne feroit que de ioij T, & le pied de Dublin n’auroit valu que 1 i p. o « *. o p ». j de celui de Paris ; il auroit été de 55 | X 6720 = 373 3 3 3 7 au de g ré > & feroit les ~~r = ~ du pied romain, ou les ~ du devakh, du pic, ou de l’aune du Caire ; de plus fi ce mille, conformément à fa dénomination, eft de 1 000 pas, chacun fera de 6 F. i p. n’*. i r ". j, &c le pied qui en eft l’élément fera de i p. % p. 9’*, 5 7 " 1. |, c’eft le pied de Ferrare ; il y en a 277777’— au degré, il eft les tj du pic ou de l’aune d’Egypte.

Article III.

§. I. Les treize Cantons de la Suljfe, &c. N°. 58. On avoit pour conftruire cette carte celle de la Suifle, en deux feuilles, de M. Conrad— Gyger, publiée en 1657 ; celle de M. Scheuchzer, docteur en médecine, & profefleur en mathématiques, publiée en 1 7 1 2 en 4 feuilles d’aigle, à Zurich ; celle du célèbre profefleur Tobie Mayer, en une feuille, par les héritiers d’Homann, en 1 7 5 1 ; celle de M, De= liile, en une feuille } publiée en 1 7 j 5 ; le laç de Ge-C i|