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avec ses dépendances, différentes sortes d’hypogées et de sépultures publiques appelées aujourd’hui sepulcreti une superbe piscine, l’embouchure d’un égout, et beaucoup d’autres fragmens d’édifices ruinés, témoins de l’antique magnificence de cette ville.

VOLTERRA (FRANCESCO DI), fut un des architectes de la sin du seizième siècle, qui marchèrent à la suite, mais en restant assez loin, de tous ceux qui sirent la gloire de ce grand siècle. Son style n’a point de caractère, il tient le milieu entre la grandeur, la pureté, la correction, la simplicité, la noblesse de ses prédécesseurs, et les désauts contraires, qui envahirent, par degrés, le domaine de l’architecture, jusqu’à l’excès où Boromini devoit trouver leur terme.

On ne sait pas à l’école de quel maître s’étoit sormé François de volterre. L’architecture toutefois ne fut pas son premier art ; il s’etoit d’abord exercé dans la sculpture en bois, genre qui ne pouvoit le conduire, ni à la fortune, ni à la célébrité, II en quitta bientôt l’exercice, pour celui de l’architecture. Peut-être s’y livra-t-il assez tard, ou mourut-il trop tôt, pour avoir pu, ou élever beaucoup d’édifices, ou porter à sin ceux qu’il avoit commencés. Le peu qu’on en cite, sous son nom, ne furent point, pour la plupart, achevés par lui. Du moins cela paroît certain des deux plus connus.

Le premier fut L’église de Saint-Jacques-des-In- curables à Rome Quelques sujétions d’alignement de terrain, paroissent avoir gêné l’architecte dans sa disposition et dans l’accord en plan de son intérieur d’église et de son portail, qui, comme le plan le démontre, se trouve établi sur une ligne biaise. Cet inconvénient, il est vrai, n’est pas sensible dans l’élévation.

Le plan de l’église est un ovale, dont le grand diamètre passe par la porte d’entrée et par l’autel. II résulte de là, que l’entrée dans cet intérieur elliptique, a lieu, per le petit côté du cercle ovale, ce qui paroît moins naturel. Chacune des extrémités de ce petit côté, c’est-à-dire celle de la porte, et celle de l’autel, offre une grande arcade, et l’autel principal est dans un petit prolongement en demi-cercle. Le point, milieu du petit diamètre de l’ovale, est occupé par deux arcades semblables, mais un peu moins larges, et entre chacune des quatre dont on vient de parler, est pratiquée une arcade inférieure, et en hauteur, et en largeur : de sorte qu’en exceptant la grande arcade d’entrée delà porte, tout cet intérieur se compose de sept chapelles en rensoncement, sous les sept autres arcades. On ne sauroit nier que ce plan n’ait été adroitement combiné pour l’espace dont l’architecte pouvoit disposer.

La décoration de cet intérieur est assez sage, et si elle n’offre que peu de licences, elle n’offre


aussi aucune de ces beautés qui tiennent à la simplicité des masses, à la pureté du caractère, à la sévérité du style. Les pilastres sont d’ordre corinthien composé, et par un contraste dont on ne sauroit entendre la raison, l’entablement est des moins ornés. Cette rotonde est couverte par une coupole, dont la voûte se trouve peu agréablement découpée, par des lunettes qui se terminent en ares aigus, dans lesquels sont inscrites en forme circulaire par le haut, d’assez longues fenêtres, Rien de moins heureux quo tout cet ajustement, qu’on ne sauroit à ce qu’il paroît imputer à François de Volterre, puisque l’édifice fut terminé par Charles Moderne qui passe pour avoir aussi achevé la façade ou le portail. On ne peut gère en dire autre chose, sinon que dans ce genre insignifiant de frontispices en placage, et à plusieurs ordres, on en citeroit peu qui eussent moins de défauts.

Nous trouvons qu’un autre grand édifice de François de Volterre, eut ta même destinée, c’est-à-dire, de n’avoir pu être terminé par lui et de l’avoir été par Charles Moderne. On veut parler du palais Lancellotti à Rome, un des plus grands de cette ville. Sa masse extrêmement régulière, si on en excepte la porte d’entrée de sa principale façade, qui n’en occupe pas le point milieu, se compose d’un étage à rez-de-chaussée, sous lequel on a pratiqué les ouvertures d’un étage souterrain, ensuite d’un premier étage, audessus duquel s’élève un petit étage attique, ou en mezzanino. Ces étages sont séparés par de simples bandeaux sans ornemens. Les chambranles des fenêtres sont d’un style fort simple, et l’entablement ne l’est pus moins. La porte d’entrée osfre quelques caprices de décoration, qui se ressentent du goût du dix-septième siècle. Elle a aussi l’inconvénient de ne pas occuper le milieu de la façade.

On attribue à François de Volterre la construction de la nef de l’église della Scala, où l’on trouve a louer un parti grandiose ; le dessin de la façade de l’église de Monte-Serrato, doat il n’exécuta que le premier ordre, qui est corinthien, avec des ressauts inutiles et de petites niches sans proportion, au jugement de Milizia ; et l’église de Santa Chiara qui, selon ce critique, est dans le même goût.

VOLUTE, s. f., en latin volutà.

Le mot latin formé du verbe volvere, désigne et définit la volute, comme étant nn enroulement, une spirale, ou toute configuration qui décrit plusieurs circuits. La nature a sans doute fourni aux divers travaux des arts, d’assez nombreux modèles de cette configuration, dans une trés-grande quantité de plantes dont Les tiges produisent de ces petites ramifications qui se développent on forme de spirales. L’esprit de l’ornement, a toujours été de chercher dans les pro-