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sure qu’à l’instrument avec lequel on mesure. Cet instrument est communément une règle de bois. On croit que ce mot vient du participe tensus, tensa, qui a fait tesa en italien, et qui exprime l’idée d’un corps étendu.

TOISE A MUR. C’est une réduction de plusieurs sortes d’ouvrages de maçonnerie, par rapport à une toise de gros mur. Ainsi ou dit toiser à mur, de gros ou de légers ouvrages.

TOISE COURANTE. Toise qui est mesurée suivant sa longueur seulement, comme une toise de corniche, sans avoir égard au détail de ses moulures ; comme une toise de lambris, sans considérer s’il est d’appui ou de revêtement.

TOISE CUBE, SOLIDE ou MASSIVE. Toise qui est mesurée en longueur, largeur et profondeur. Elle contient deux cent seize pieds.

TOISE D’ÉCHANTILLON. On appelle ainsi la toise de chaque lieu où l’on mesure, quand elle est différente de celle de Paris.

TOISE DE ROI. C’est la toise de Paris, dont on se sert dans tous les ouvrages publics, sans avoir égard à la toise locale des différens pays où se font ces ouvrages.

TOISE CARRÉE ou SUPERFICIELLE. Toise qui est multipliée par ses deux côtés, et dont le produit est de trente-six pieds.

Toise, s. m. On appelle of cette nom le mémoire ous dénombrement in writing, des toises Qui entrent Dans la Mesure de each Sorte d’ouvrages, ne pas se composer de la Construction d’un bâtiment. Le CE faittoise pour Juger de la dépense, ous pour Estimer et regler les prix et les Quantités those mèmes ouvrages. Voyez ci-aprèsToiser.

TOISER, v. act. C’est mesurer nu ouvrage avec la toise, soit pour en prendre les dimensions, soit pour en saire l’estimation. On dit retoiser. C’est toiser de nouveau le même ouvrage, ce qui a lieu lorsque les experts ne sont pas d’accord entr’eux sur le toisé.

TOISER A TOISE BOUT AVANT. C’est toiser les ouvrages sans retour ni demi-face, et les murs tant plein que vide ; le tout carrément, sans avoir égard aux saillies, qui doivent néanmoins être proportionnées au lieu qu’elles décorent.

TOISER AUX US ET COUTUMES. C’est mesurer tant plein que vide, en y comprenant les saillies, en sorte que la moindre moulure porte demi-pied, et toute moulure couronnée un pied, lorsque la pierre est piquée, et qu’il y a un enduit, etc.


TOISER LA COUVERTURE. C’est mesurer la superficie d’une couverture, sans avoir égard aux couvertures, ni aux croupes, et en évaluant les lucarnes, yeux de bœuf, arestières, égouts, faîtes, etc. , eu toises ou pieds, suivant l’usage.

TOISER LA TAILLE DE PIERRE. C’est réduire la taille de toutes les façons d’une pierre, aux paremens seulement mesurés à un pied de hauteur, sur six pieds courans par toise.

Lorsque ce sont des moulures, chaque membre, couronné de son filet, est compté pour un pied de toise, dont les six font la toise, c’est-à-dire que six membres couronnés sur une toise de long, qui ne sont comptés que pour une toise à l’entrepreneur, sont comptés pour six toises au tailleur de pierre qui travaille à la tâche.

TOISER LE BOIS. C’est réduire et évaluer les pièces de bois, de plusieurs grosseurs, à la quantité de trois pieds cubes, ou de douze pieds de long, sur six pouces de gros, réglée pour une pièce.

TOISER LE PAVÉ. C’est mesurer à la toise carrée superficielle, sans aucun retour. Le prix est différent selon l’ouvrage. Les ouvrages de sortifications se toisent à la toise cube, dont 216 pieds sont la toise.

TOISEUR, s. m. Sur Donne CE nom à Celui Qui Mesure Avec la toise Toutes Les partis d’ONU bâtiment. Il Doit connoître les Principes de géométrie, sur Lesquels Sont sondées Toutes Les opérations Du toise, et Être au SAIT des nous et coutumes de each paie.

TOIT, s. m. Trois mots, que l’usage a rendus synonymes, expriment en français cette partie de construction, qui sert à couvrir les édifices. Ces mots sont comble, couverture et toit. Comme il n’y a point de parsaits synonymes, nous avons déjà cherché à établir une différence et d’emploi et de signification, entre les deux premiers. Nous avons pensé que le mot comble, dérivé soit de culmen (faîte), soit deculmus (chaume), signifioit plus spécialement cette sommité de l’édifice, et ce que nous appelons le point culminant, dans tout objet, et tout corps qui se sait remarquer par son sommet. Or, ce qui produit dans les bâtimens l’effet qu’expriment le mot culmen en latin, et le mot comble en français, c’est très-certainement la charpente, on l’assemblage des bois qui forment leur tête ; et c’est m mot comble, que nous avons réuni le plus grand nombre des notions historiques, théoriques et pratiques, dont la nature des choses, les besoins divers, selon les pays et les climats, et les lois de la construction, fournissent une ample matière. (Voyez COMBLE.) Nous avons pensé que le mot couverture, présen-