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des morceaux déliés les uns au bout des Autres, pour faire juin Longueur Nécessaire au tracement de Leurs EPURES. ( Voyez EPURE.) This Sorte de cordeau un TEC avantage, de point de ne s’alonger Comme la corde ordinaire.

TIMPAN ou TYMPAN, s. m. Mot dérivé du grec tympanon et du latin tympanum, tambour.

Nous avons déjà vu le mot tambour appliqué à désigner les tronçons de pierre, dont on forme les fûts des colonnes, qui se composent de plusieurs assises, ou encore le corps du chapiteau corinthien qu’on orne de feuillages. Cette désignation a été empruntée a la forme de l’instrument de percussion qu’on appelle ainsi, et qui est revêtu par ses deux extrémités d’une peau tendue. Mais il y avoit chez les Grecs un genre de tambour, et c’est celui qu’ils appeloient tympanon, qui consistoit en une peau tendue d’un seul côté. Les antiquaires ont même remarqué qu’on ne trouve sur aucun monument antique le tambour à deux peaux. Il paroît que c’est de là que le langage aura emprunté la dénomination de tympanum, donnée à cette partie du fronton, qui se trouve encadrée par les trois corniches, l’une horizontale, et les deux autres rampantes, d’un faîtage triangulaire, ou par deux seulement, si le fronton est circulaire.

Dans le modèle primitif de l’art, c’est-à-dire dans la construction en bois, l’intervalle qu’on vient de définir, entre les solives inclinées ou chevrons, et la poutre horizontale ou le sommier, devoit rester vide. C’est ce qu’on appelle vulgairement grenier. Mais il fut naturel de le fermer avec des planches, et ainsi, lorsque la pierre fut employée à refaire ce qu’avoit fait le bois, il fut encore plus nécessaire d’établir d’une manière solide, le fond compris entre les corniches, et qu’on nomme tympan.

Le timpan resta donc, ou du moins put rester lisse, et nous voyons qu’on le laisse encore souvent ainsi dans plus d’un édifice. Cependant il étoit difficile que le goût de la décoration, à mesure qu’il s’étendit et s’accrut, e cherchât point à s’emparer d’un espace aussi favorable aux travaux de la sculpture ; et les timpans des frontons furent ornés de figures soit de bas-relief, c’est-à-dire prises dans la masse même du fond, soit en statues de ronde bosse, c’est-à-dire adossées au timpan. Voyez le mot FRONTON.

TIMPAN D’ARCADES. Par suite de l’analogie qui a fait donner le nom de timpan au fond compris entre les corniches d’un comble, on l’a donné à cet espace triangulaire qui occupe les encoignures d’une arcade. Les plus simples timpans de cette espèce consistent uniquement en une table renfoncée ; mais ils reçoivent des ornemens de plus d’un genre.

Quelquefois on y placera, selon la nature ou la


destination du monument, des branches de laurier, d’olivier ou de chêne, des palmes avec couronnes, des trophées et des festons. Tous ces objets, selon qu’ils comporteront plus ou moins de richesse, conviendront au dorique où à l’ionique.

Les timpans les plus riches appartiendront surtout aux arcades accompagnées de colonnes corinthiennes. Ainsi on les voit dans un grand nombre d’arcs de triomphe décorées des figures volantes, soit de renommées, soit de victoires. Les arcades corinthiennes de plus d’une église, ont dans leurs timpans des figures assises de femmes, ou autres personnages, représentant des vertus et autres sujets allégoriques.

Quelquesois l’on a exagéré, dans la sculpture des timpans, la saillie quil convient de donner aux figures. On trouve des exemples de cet excès, à plusieurs timpans des arcades de la nes de Saint-Pierre à Rome. Certaines de ces figures non-seulement débordent, par leur saillie, l’épaisseur du cadre qui les circonscrit, mais elles offirent des parties que leur isolement fait sortir des convenances du bas-relief.

TYMPAN DE MACHINE. On appelle ainsi une roue creuse, c’est-à-dire un cylindre qu’on nomme aussi roue à tambour, que l’on met en mouvement au moyen de plusieurs hommes qui marchent dans son intérieur pour la saire tourner. Cette sorte de machine est appliquée aux grues, aux calandres, et à certains moulins.

TIMPAN DE MENUISERIE. Panneau dans l’assemblage du dormant d’une baie de porte ou de croisée, qui est quelquesois, éivdé et garni d’un treillis de ser, pour donner du jour. Cela se pratique aussi dans les timpans de pierre.

TIRANT, s. m. Longue pièce de bois, qui, arrêtée à ses extrémités par des ancres, sous une serme de comble, sert à en empêcher l’écartement, et empêche aussi celui des murs qui la portent. Il y avoit jadis beaucoup de ces tirans, et il en reste encore dans quelques vieilles églises. Ils sont chansreinés, et à huit pans, et on les a assemblés avec le maître entrait du comble, par une aiguille ou un poinçon.

TIRANT DE FER. Grosse et longue barre de fer, aveu un œil ou trou à l’extrémité, dans lequel passe une ancre, pour empêcher l’écartement d’une voûte, pour retenir un mur, un pan de bois, ou une fourche de cheminée.

TOISE, s. f. Nom d’une mesure dont la grandeur varie selon les lieux, Celle qu’on appelle toise de Paris, et dont on fait le plus ordinairement usage, est de six pieds de Roi.

On donne le nom de toise aussi bien à la mesure