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toits, le temps d’Un Mur de pignon, pour sceller et Arrêter les premières tuiles Ou ardoises.

SOLIVE, s. f. Pièce de bois, de brin ou de sciage, qui sert à former les planchers.

Il y a des solives de différentes grosseurs, selon la longueur de leur portée.

Les moindres solives sont de cinq à sept pouces de gros, pour les travées qui ont depuis neuf jusqu’à quinze pieds d’étendue. Les solives de


quinze pieds ont six pouces sur huit d’épaisseur ; celles de vingt-un pieds ont huit pouces sur dix ; celles de vingt-quatre pieds ont neuf pouces sur onze ; celles de vingt-sept pieds ont dix pouces sur douze. Ces proportions sont générales pour toutes les solives. Il y a cependant quelques différences sur cette règle de dimension, entre les solives ordinaires et les solives qu’on appelle d’enchevêtrure, comme on va le voir dans la table suivante :

TABLE des dimensions des solives, eu égard à leur longueur.

SOLIVES D’ENCHEVÉTRURE. SOLIVES ORDINAIRES. Longueur. Largeur. Hauteur. Largeur. Hauteur. 6 pieds. 5 pouces. 7 pouces. 4 pouces. 5 pouces. 9 6 7 4 6 12 6 8 5 7 15 8 9 6 7 18 9 10 6 8 21 10 11 7 8 24 11 12 8 9


Les solives d’une grande portée doivent être liées ensemble avec des liernes entaillées, et posées en travers par-dessus, ou avec, des étrésillons entre chacune. Selon la coutume de Paris (article 206), il n’y a que les solives d’enchevêtrure qu’on peut mettre dans un mur mitoyen, et dans un mur même non mitoyen, mais elles doivent porter sur des sablières. On les pose de champ, et la distance qui les sépare doit être égale à leur hauteur : ce qui donne à leur disposition une apparence agréable de symétrie.

La disposition des solives, telle qu’on la pratique, a servi de modèle, comme on l’a dit plus d’une fois, à l’imitation que l’architecture a faite de l’emploi primitif du bois, dans les constructions en pierre, et c’est cette disposition que l’ordre dorique nous représente, par les triglyphes et les métopes.

Le mot de solive vient du mot solum, plateforme, plancher.

SOLIVE DE BRIN. On nomme ainsi celle qui est de toute la longueur d’un arbre équarri.

SOLIVE DE SCIAGE. Solive que l’on a débitée dans un gros arbre, selon la longueur de cet arbre.

SOLIVE PASSANTE. Solive de bois de brin qui fait la largeur d’un plancher sous poutre. Cette solive se pose sur les murs de refend, plutôt que sur les murs de face, parce que ceux-ci en diminuent la solidité, et qu’elle s’y pourrit. Lorsque l’on est obligé d’y poser des solives de cette espèce, on la fait porter sur une sablière portée par des corbeaux.

SOLIVE D’ENCHEVÉTRURE. On appelle de ce nom les deux plus fortes solives d’un plancher, lesquelles servent à porter le CHEVÊTRE (voyez ce mot), et qui sont ordinairement de brin. On donne le même nom aux plus courtes solives qui sont assemblées dans le chevêtre.

SOLIVEAU, s. m. Moyenne pièce de bois d’environ six pouces Cinq à de gros, HNE Laquelle, plus courte Qu’une solive ordinaire.

SOMMELLERIE, s. f. Est Un lieu Situé au rez-de-chaussée d’Une grande maison, et près de la pièce Qu’on Appelle bureau. Cet endroit SERT à Garder le vin de la cave ; et ordinairement il une juin communication Avec la cave nominale juin descente Particulière.

SOMMET, s. m. C’est le point culminant de tout corps. On donne ce nom à ce qui forme aussi le point le plus élevé des édifices et des différentes parties dont ils se composent.

Ainsi le sommet d’un temple antique est le fronton qui le couronne. Le sommet de ce fronton recevoit souvent une statue ou quelqu’autre ornement. Le sommet d’un obélisque consistoit dans un corps qu’on appeloit pyramidium. Ce pyrami-