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travail prouve à quel point Scamozzi avoit en l’ambition d’embrasser toutes les parties de l’art auquel il s’étoit livré. Ainsi se plut-il encore à restituer par le dessin la maison de Pline à Laurentum, et eu calquant le plan de cette restitution, sur les détails descriptifs de l’écrivain, il donna peut-être le premier exemple de celle manière de traduction, qui parvient à faire revire des monumens perdus, on peut le dire, soit pour l’érudit, qui dans les mots ne sait souvent pas voir les choses étrangères à ses études, soit pour l’artiste, que des études d’un tout autre genre n’auront point initié à l’intelligence des textes anciens.

Il n’est, pas facile en morale de tracer avec une grande évidence, la ligne de distinction entre ce légitime amour de gloire, ressort si actif des talens, et celle vanité orgueilleuse qui met avant l’envie du bien, celle de la louange. L’histoire a encore plus de peine à faire ce discernement entre les artistes dont de grandi travaux ont illustré les noms, et dont la postérité est réduite à connoître les œuvres, sans pouvoir apprécier le principe moral qui les inspira. Il n’en est pas de même de Scamozzi, qui s’est révélé tout entier dans ses entreprises, dans ses écrits, et surtout par un monument particulier, où il a consigné de la manière la plus expresse, et ses sentiment habituels, et la haute opinion qu’il avoit de son mérite, et le desir que son nom se perpétuant, la gloire qui y seroit attachée devînt l’entrelien des âges à venir. Je veux parler du testament où il déposa ses dernières volontés.

Sentant sa sin approcher, quoiqu’encore d’un âge peu avancé, et ne laissant point d’héritiers directs, il dicta à un de ses amis son acte testamentaire qui fut ensuite revêtu des formalités légales.

Dans le préambule de cet acte, Scamozzi relate, énumère et développe tous les titres qu’il s’est acquis à la célébrité par tous les genres de travaux auxquels il s’est livré, par tous les monumens dont il a embelli non-seulement sa pallie, mais tous les Etats de l’Europe. Il ne doute pas que ses écrits et ses édifices ne doivent procurer à son nom une gloire éternelle : non siano perconservare la memoria del mio nome a pari del l’Eternita. N’ayant point de postérité, et se voyant privé d’enfans propres à conserver et à propager le nom de Scamozzi, il a résolu de se donner un fils adoptif, auquel il léguera tous ses biens, sous la condition de porter son nom. Il entend le choisir à Vicence, dans une famille honnête, bien élevé, adonné aux études littéraires, et particulièrement à celles de l’architecture, et qui sera tenu de porter son nom de famille et de baptême. Il veut qu’il adopte les armes de sa famille. Il entend que sa fortune passe par fidéi-commis, et de la même manière et aux mêmes conditions, au fils adoptif que celui qu’il va nommer sera tenu de se choisir, d’accord avec les exécuteurs de ses volontés. Il institue ainsi pour sou sils adoptif el légataire uni-


versel, François Gregori, fils aîné de Messir Isoppo de Gregori de Vicence. Il veut que son héritier, après lui avoir ordonné un honorable convoi, lui fasse élever un monument spéculeral en pierre, avec son portrait, épitaphe, etc. , le tout digne de lui, e degna d’un par moi.

Scamozzi survécut peu à la rédaction de ses dispositions testamentaires. Il fut enterré selon qu’il l’avoit desiré, dans l’église de Saint-Jean et Paul, et avec toute la pompe funéraire qui lui étoit due. A l’égard du mausolée, il ne put être exécuté avec son buste, selon ses vœux. L’héritier qu’il s’étoit donné étant mort peu de temps après, des contestations s’élevèrent entre ses exécuteurs testamentaires et Messer Gregori, père du fils adoptif de Scamozzi. Mais dans le cours du siècle, Bonaventure Gregori, descendant du premier légataire, lui fit un autre monument avec son buste, dans l’église de Saint-Laurent, et deux inscriptions, dont Temanza nous apprend que la seconde n’étoit déjà plus lisible de son temps.

De tous ces monumens de la vanité de Scamozzi, le seul qui dure encore (on ne parle pas de ses ouvrages) est l’hérédité de son nom, qui, au moyen de la substitution dont on a parlé, s’est perpétuée sur divers sujets. Le dernier connu par son talent, et qui changea son nom contre celui de Scamozzi, fut Ottavio Bertotti, architecte habile, auquel ou doit te recueil des Œuvres de Palladio, très-belle édition, dans laquelle l’auteur a fait preuve d’autant de goût que de jugement, et d’une saine critique, en excluant de cette collection, tout ce que l’on attribue faussement à ce grand architecte.

On doit savoir gré à Bertotti, devenu l’héritier de la fortune et du nom de Scamozzi, de n’avoir point hérité de l’espèce de passion jalouse de son père adoptif contre Palladio. Du reste, il se fit encore connoître dans sa pairie par des travaux où l’on aime à trouver la continuité du bon goût de l’école vénitienne dans l’architecture.

SCELLEMENT, s. m. Se dit de la Manière d’embaucheur et de Retenir Dans mur un, une pièce de bois ous de fer, Avec des matières Qu’on introduit DANS LE trou, au Québec doivent Occuper CES pièces, et QUI, SELON Leur nature, are Corps et Adhésion Avec l’objet à sceller.

SCELLER, v. act. C’est fixer et engager dans un mur, ou toute autre partie des bâtimens, les pièces de bois ou de fer, ou de tout autre métal qu’on veut y rendre fixes. On emploie ainsi diverses matières en sc’ellement, selon la diversité des objets à sceller. Dans les parties de maçonnerie ou emploie soit le mortier, soit le plâtre. S’il s’agit, pur exemple, de sceller des gonds dans les constructions en pierre ou en maçonnerie, après qu’on a sait le trou qui doit recevoir le gond, ou y in-