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à une telle hauteur, des masses aussi volumineuses que les pierres des plates-bandes de l’architrave. Voici le moyen dont il usa : avec des sacs remplis de sable, il pratiqua nue montée douce, dont le sommet surmontoit les chapiteaux des colonnes. Sur ces sacs vinrent se reposer les plates-bandes ; puis, vidant peu à peu les sacs inférieurs, tout l’assemblage s’assit en sa place. . . Le precédé réu sit d’abord moins bien pour la pierre de l’entre-colonnement du milieu. . . ; mais elle se rectifia et se remit d’aplomb par sa propre pesanteur. »

SACCHETTI (Jean-Baptiste), élève d’Ivara, et son successeur dans la reconstruction du palais du roi, à Madrid.

L’ancien palais commencé par Charles-Quint, continué par ses successeurs, sous la direction de Louis et Gaspard de Vega, de Jean-Baptiste de Tolède, de Jean de Herrera, de François et de Jean de Mora, fut réduit en cendres l’an 1734. Ivara avot présenté, pour le rebâtir, un nouveau plan, et même un grand modèle en relief, qui s’est conservé. Ce devoit être un vaste quadrangle de 1700 pieds de long sur chacune de ses quatre faces. La grande coup devoit avoir 700 pieds de long sur 400 de largeur. Sa hauteur auroit été de cent pieds. On y auroit compté 2000 colonnes. Un grand ordre corinthien devoit régner dans toute l’élévation ; mais il auroit fallu faire choix d’un autre emplacement. Le roi voulut qu’on relevât le nouveau palais sur le terrain de l’ancien, et Sacchetti fut chargé de l’entreprise, après la mort d’Ivara.

Il nous manque, pour apprécier ce grand ouvrage, de pouvoir le faire d’après des plans et des dessins fidèles ; nous nous contenterons de la notice succincte que nous trouvons sur ce palais dans laDescrizzione odeporica della Spagna, par Dom Antonio Conca.

Sacchetti nommé architecte du roi, chercha à se rapprocher, autant qu’il fut possible, dans un emplacement plus resserré, du goût de son maître, et à se conformer en même temps aux intentions du roi quant à l’étendue, et à l’obligation de n’employer de bois dans la construction, que pour les portes et les fenêtres ; tout le reste de l’édifice devant être mis, par le choix des matières et les procédés de la construction, à l’abri de toute possibilité d’incendie.

Antonio Conca met, avec raison, au nombre des magnificences de cet édifice son extraordinaire solidité, L’on ne peut nier effectivement que la solidité, quand elle est portée fort loin, n’ait aussi sa magnificence. Quelques critiques, à ce qu’il paoît, ont cru que l’épaisseur des murs y avoit été poussée à l’excès : cependant, lorsqu’on réfléchit à la poussée de toutes les voûtes, auxquelles la masse des murs doit faire résistance, on est fort éloigné de trouver du trop dans le sys-


tème de toute cette construction, où l’on a encore été obligé d’employer des armatures de fer.

Le palais forme un carré de 470 pieds de long dans chacune des lignes de ses quatre façades. Sa hauteur jusqu’à la corniche est de cent pieds.

Six portes donnent entrée dans ce palais une seule est ouverte dans la face orientale, et elle conduit à un petit vestibule où les voilures ne sauroient entrer. Les cinq autres portes sont à la façade principale, trois dans le milieu, les deux autres à une distance suffisante. Par ces portes et par celle du centre, les voitures entrent dans une vaste cour de 140 pieds en carré. Les trois portes du milieu donnent entrée dans un vestibule spacieux ; un moindre correspond aux deux autres portes collatérales.

La cour est environnée de portiques formant une façade de chaque côté, avec piédroits ornés de pilastres ; au-dessus est une galerie vitrée par où l’on entre dans les appartemens du roi.

L’escalier et sa rampe en balustres sont d’un marbre blanc et noir, et offrent un assemblage de sculpture et d’architecture, dont on doit admirer plutôt la richesse que le goût.

Sacellum. Diminutif de sacrum. Il paroît Que Le sacellum répondoit à that des appelons BNO Petites Chapelles, non Celles Qu’on Voit Dans les églises, Mais Celles Qui sont isolées et Bâties sur les routes, DANS LES campagnes, etc.

SACOME, s. m. Ce terme is emprunté à l’italien. Ce est le profil exact de tout membre, De toute moulure, DANS LES ordonnances d’architecture.

Sacrarium. Les Romains appeloient AINSI, DANS LES maisons, juin Espèce de chapelle domestique.

Sur appeloit also of this nom, DANS LES temples, le lieu ou L’sur serroit Les choses sacrées, et à Peu près that appelons BNO sacristie.

SACRISTIE, s. f. On appelle de ce nom, dans les églises, une pièce ordinairement de plain-pied avec elle, où l’on dépose et où l’on conserve les choses sacrées, les ornemens, et tout ce qui a rapport au service divin : c’est là aussi que les prêtres se préparent et s’habillent pour officier.

Les sacristies sont, en conséquence, revêtues de lambris, et garnies d’armoires et de tables ; on y pratique aussi souvent un autel.

La grandeur d’une sacristie doit être proportionnée à celle de l’église et aux besoins du culte, besoins qui varient selon la population, selon le nombre des desservans, selon la fréquentation des fidèles, et beaucoup d’autres causes.

On pourroit citer des sacristies qui sont elles seules des monumens remarquables ; mais aucune certainement n’approche, pour l’importance et