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leurs couronnemens formés non par des frontons, mais par des massifs triangulaires sans aucune mouline. Tel est aussi celui qui tient la place de fronton sur le péristyle de colonnes très-courtes, qui occupe le milieu de chaque face et en désigne l’entrée. Les quatre façades sont toutes lisses, et ne sont percées que par des ouvertures rares et fort petites ; l’entablement le plus simple règne tout alentour.

L’Angleterre nous paroît avoir en ce genre le monument le mieux caractérisé, le plus solide, le mieux construit et le plus propre à servir de modèle quant au goût. On veut parler de la prison de Newgate, bâtie a Londres par M. Dance, il y a une cinquantaine d’années. L’architecte a fort judicieusement appliqué à la façade de son édifice le style de certains palais de Florence, bâtis vers les quinzième et seizième siècles, et dont l’extérieur, comme on l’a dit (voyez Bossage), offre l’emploi le plus colossal des énormes matériaux que la Toscane fournit à l’art de bâtir.

La prison de Newgate est un édifice ainsi bâti avec la pierre de Portland. Sa longueur est de trois cents pieds, sa hauteur de quarante-six pieds, mais les fondations ont encore en terre trente pieds de profondeur.

La façade, des plus régulières ; ‘offre une grande ligne, mais ingénieusement interrompue par quelques masses de hauteur différente, qui, sans rompre l’unité, y offrent une variété qui plaît d’autant plus, que l’n en aperçoit sans peine la raison.

Ainsi le corps du milieu, qui est l’habitation du concierge, comporte deux étages, sans comprendre le rez-de-chaussée, et chacun de ces étages est percé de six fenêtres en arcades, formées, ainsi que les trumeaux, de bossages moins prononcés que ceux du reste de la masse. Cette nuance contribue à faire valoir le caractère de tout le reste. Le fronton qui couronne ce corps du milieu, est propre encore à le distinguer, et à le faire reconnoître pour ce qu’il est.

De chaque côté de ce corps de bâtiment, est une autre masse subordonnée et beaucoup plus petite. Ce sont deux portes qui conduisent à chacune des deux division de la prison. Leur masse, toute en bossages, se termine par une arcade grillée, et occupe le renfoncement produit par le corps du milieu.

Deux grands corps de bâtiment, entièrement taillés en bossages, forment le principal de cette masse. Ils n’ont ni portes, ni fenêtres, ni ouverture quelconque. Seulement des niches rustiques, incluses dans des parties cintrées, qu’on a pratiquées sur les deux avant-corps de bâtiment dont on a parlé, reçoivent des statues dout les sujets sont en rapport avec l’édifice.

L’un de ces deux corps de bâtiment fait retour avec une rue. L’autre retourne sur une cour, qui est celle du Tribunal criminel, lequel fait suite de ce côté avec la prison, dont il est une prolongation. Il y a un conduit par lequel les prisonniers arrivent de la prison au Tribunal.

Il faut dire, en définitif, de ce monument, sous le rapport de l’architecture, que c’est un des plus remarquables qu’il y ait à Londres, et qu’aucun autre de ce genre ne sauroit, dans toute l’Europe, lui être comparé.

PRIVÉ ou Cabinet d’aisances. Voyez Latrines.

PROFESSEUR, s. m. On appelle ainsi celui qui, versé dans une science ou dans un art, en enseigne les élémens et les règles dans les écoles publiques.

PROFIL, s. m. L’acception simple et la plus ordinaire de ce mot, est celle qui, dans la peinture, se rapporte à la délinéation du visage. On en use, par opposition au dessin qu’on appelle vu de face ou de trois quarts. Le profil, dans un portrait, est ce qui fait connoître avec le plus de précision la conformation des parties principales, leur saillie, leur renfoncement, et ce qui en forme le caractère essentiel, résultat de la charpente osseuse dont on juge mieux les formes lorsqu’on la considère de côté.

En architecture, on a donné, par analogie, le nom de profil à ce qu’on appelle aussi la coupe d’un bâtiment. On suppose qu’une section perpendiculaire en représenté et en découvre les dedans. L’on use de cette convention graphique pour faire connoître les hauteurs et largeurs, les épaisseurs des voûtes, murs et planchers. Cette opération donne très-véritablement les profils de chaque partie, comme le dessin de côté d’un visage en montre les contours.

On a donné, par la même raison le nom de profils aux membres et moulures, dont se composent les corniches, les entablemens, les buses et les socles des soubassemens. Effectivement, si l’on considère en face un entablement, il sera très-difficile et peut-être impossible d’assigner à chaque partie saillante ou rentrante, sa mesure exacte en rondeur ou en profondeur. Ce sera au contraire, comme chacun en peut juger, à l’angle d’une corniche, ou au retour qu’elle fait dans un piédestal isolé, par exemple, qu’il est facile de compter, d’apprécier non-seulement le nombre et les formes de ses moulures, mais particulièrement la mesure de leur saillie les unes sur les autres.

Les saillies des parties de la modénature et les renfoncemens qu’on y produit, sont la cause principale de l’effet qu’on peut attendre d’un, entablement. Aussi l’architecte, pour s’en rendre compte, ne manque-t-il jamais, dans ses dessins, de tracer le profil de l’ensemble de moulures qui doit couronner son édifice.

Par suite de cet usage, après avoir donné le