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C H E C H F. nê* «connu pour un dissipateur : Indignus ordïn'e tquefiri, cujus nomenretinet, ornamenta amisit. L'ordre équestre étoit distingué des plébéiens par un anneau d'or, dans lequel étoit ordinairementsertieune pierre gravée qui servoit de cachet. Annibal envoya trois boisseaux de ces -anneaux au sénat de Carthage après la bataille de Cannes, où périt un grand nombre de chevaliers. L'anneaud'or devint à la fois la marque distinctive de Tordreéquestre, 8c Texpressionpar laquelle il fut désignédans les écrivains latins. Les chevaliers étoient distingués des sénateurs par Yangusticlave, ornement de moindre apparence que le laticlave des sénateurs , 8c cousu à la tunique. Le manteau appelé trabea, qui avoit quelqueanalogie avec le paludamentum des généraux, 8c h.cklamys des gens de guerre , étoit ie secondcaractère distinctif des chevaliers. L'ordre équestreétoit désigné quelquefois par le nom de cet habillement particulier. Stace appelle des escadronsde chevaliers , trabeata agmina w. x. { Syl. xx.) : Hic tum Romuleosproceres , trabeataque Csfar Agminamille simul justlt difcumberemensis. Tacite, décrivant les funérailles de Gcrmanicus {Annal, ni. x. X.) , dit que les chevaliers y parurent vêtus de l'habit de leur ordre , trabeati équités. Q. Fabius Rullianus établit une pompe qui raflèmbloit tout Tordre équestre, 8c le faisoit passersous les yeux du peuple. Elle se célébroit le jour des ides de juillet, 8c s'appeloit tranfvectio, parceque les chevaliers partoient du temple del'Honneur, selon Aurélius-Victor (c. 3Z. n. y), traversoient le forum, 8c se rendoient au Capitule. Denis d'Halycarnasse les fait partir du temple de Mars ( vi. p. 351.) , qui étoit situé hors de la porté Colline auprès du temple de l'Honneur, Uajoute que cette pompe avoit été établie pour conserver le souvenir de la victoire remportée auprès du lac Régilie. Divisés en centuries Sc en escadrons, les chevaliers marchoient revêtusde la trabea, 8c couronnés de lauriers. Cette cavalcade étoit composée quelquefois de cinq mille hommes, ornés pour la plupart des récompensesmilitaires qu'ils avoient reçues des générauxpendant les années de leur service. L. Roscius Othon assigna se premier en Tannée6% Gde Rome, des places distinguées aux chevaliersdans les théâtres 8c les jeux publics. Laloi roscia, que proposa 8c lit passer ce tribun dupeuple., sixa quatorze rangs ou gradins pour Tordreéquestre.Elle reçut souvent des atteintes, & les empereurs , Domitien en- particulier, la remirenten vigueur. Martial fait mention de ce renouvellementde la loi roscia, que les chevaliers íforentaii frère de Titus ; r. 8'.) : EdìBum domini, deique nofirh, Quofubfellia certiora fiunt, Et pures eques ordines recepit Dum laudat modo Phasis in theatro Illas.purpureas & arrogantes Justitfurgere LeBius lacernds. Lorsqu'un Romain prouvoit qu'il possédoit le cenfus equestrís , les censeurs lui donneient un cheval acheté aux dépens du fisc, 8c appel* equus publicus. C'étoit avec ce cheval que les chevaliers combattoient dans les armées, 8c c'étoit avec lui qu'ils paroissoient devant les censeurs, ou à la pompe appelée tranfveBio. Le nombre des chevaliers fut trop grand fur la fin de larépublique , pour qu'ils pussent être tous employés dans les armées. On vit alors des chevaliers qui n'avoient jamais habité les camps. Ovide étoit de ce nombre CTrist. IV.I.JI.)': Afpera milit'ntjuvenis certamina fugi, Nec nifi lufura movimus arma manu. Jusqu'à Tépoque où les familles plébéiennes entrèrent dans le sénat, on ne choisit de sénateurs que dans Tordre équestre.Les fils des sénateurs n'étoient que chmaliers, jusqu'à ce qu'ils - entrassent dans le senaWLes Gracches portèrent un coup fatal à Tordre équestre, en lui faisant partager avec les sénateurs ies fonctions de juges. II s'éloigna alors des armées, 8c il s'abaissa par degrés jusqu'à devenir le fermier ordinaire des impôts & des contributions publiques. On vie même sous les empereurs des chevaliers conduire des quadriges dans le cirque, 8c des affranchis entrer dans Tordre équestre. Depuis que les chevaliers entrèrent dans les magistratures-, les familles les plus illustres separtagèrent quelquefois en deux branches, Tunequis'élcvoit aux premiers honneurs de la république , 8c l'autre qui demeurait constamment dans Tordre équestre.Telle fut la famille Octavia , d'où sortit Jules-César (Sueton.-^ug. c. x. n. y ) : A quibus duplex Oiiaviorum familia dejiuxit. Cneus, & deincepsab eo reliqui omîtesfunBi J'unl honorìbus fummis. At .Cajus., ejufquepefieri, feu fortuna , feu voluntate , in equestriordine constitere. On rendoit son cheval aux censeurs, lorsque Ton montoit de Tordre équestreà celui des sénateurs , ou lorsqu'on avoit atteint Tâge de 4s ans, depuis Auguste, comme nous Tapprenons de Suétone. U dit (A"g. c. 38. n. 4.) que cet empereur permit aux sénateurs âgés déplus de 4c áns, de rendre le cheval public : Reddendi equi gratiam fecit eis , qui majores annorim quinque & auadraginta retinere eum nollent. Ces sénateurs étoient fans doute des chevaliers entrés dans ìe sénat, à cause des magistratures qu'ils ayoient