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est de l’essence de la troisième sous-série que sa traverse, détachée des deux côtés, soit placée au milieu des deux jambages deTA , soit quelle ait la forme d’I , de point carré, de chevron brisé, ou de virgule. Plus les caractères de la première grande férie de i’A retiennent de la figure de l’F inclinée & tournée vers la gauche , plus leur antiquité est certaine."

’’ La deuxièmegrande férie de l’A porte fa traverse inclinée de gauche à droite dans la première fous-férie , où de droite à gauche dans la seconde.Cette traverse touche presque sansexception les deux côtés. Les plus anciennes lettres de la première sous-férie sont antérieures à l’ère chrétienne , & ses plus modernes appartiennent aux huitième & neuvième siécles.La seconderemonte bien au-delà de J. C. & ne descendpas ordinairementplus de deux ou trois siéclesau-dessous.La troisième se trouve bientôt transformée en la lettre a minuscule. Elle approche des premiers siéclesdu christianisme,& descendà celui de Charlemagne." "La troisième série, quitient del’onciale, donne naissance à la troisième division des minuscules appartenant au gothique moderne des derniers tems. Sa première sous-férieapproche de la figure du B. 5 la deuxième est à traits détachés ou bien en pointes. *>

"La quatrième férie a pour caractéristiquegêné* raie la traverse horisontale unissantles deux côtés ; fa première sous-sene commence par des figures antérieures à .T. C. suiviesde celles de son tems , & terminées par d’autres moins élégantes, mais également anciennes : toutes ont les deux côtés droits aboutissans en angle aigu, forme la plus commune de nos A d’à-présent ; la deuxième a au moins l’un de ses côtés courbe , ou bien l’angle supérieur est formé par deux courbes ou lignes mixtes : seslettres ne peuvent être regardéescomme récentes , que quand l’angle vertical- est aigu , & les côtés concaves en dehors. Les caractères de la troisième sous-férie s’élèvent à peine au-dessous du onzième siécle, & touchent au pur gothique. Leur partie supérieure est toujours terminée en voûte plus ou moins régulière. La quatrième , dont on peut rappeler l’origine au secondsiécle, est caractérisée par des têt2sapplaties, soit horisontales, soit un peu obliques. Les A de la cinquième, presque égalementantiques & plats , portent une tête à peu-prèstriangulaire. La traverse médianede ceux dela sixièmelui sert de bâse, & ses caractères prennent la forme de carrés , de rectangles , de trapèzes, 8c d’autres figures quadrilatères , dont même quelques côtés se courbent. Leur âge n’est pas fort reculé. Rien n’empêche d’abandonner au gothique la plupart de ces lettres, ainsique les fous-féries qui suivent immédiatement. La tête des A de la septième est apphtie ou terminée par une barre ; maisleur traverse les coupe exactement par la moitié. Le haut des A de la huitième est ouvert, ensorte que ses figures ont plus la forme d’H qued’A : les figuresdont les côtés sont moins écartés en dessus,ont la prérogativede l’âge. La neuvième se termine par un angle vertical, surmonté d’une ligne horisontale. Ses premières figures appartiennent au troisième siécle , & ses dernières au bas gothique. La dixième , à côtés rapprochés par le haut, porte une espèce d’architrave débordant des deux côtés , & quelquefois inclinévers la gauche ou la droite : quelquefois aussisecourbe-t-il en forme de croissant. La onzième présente une traverse supérieure , prolongée vers la gauche ; bien entendu que la tête de l’A demeure plate ou un peu courbée. La ’

douzièmene doit presque être différenciéeque par r’opposition de la même traverse tournée vers la droite. Si la treizième sous-férie ressembleà la onzième par la barre ou traverse supérieure menée seulementvers la gauche , elle diffère en ce que la voûte del’A estplutôt angulaireque plate ou ronde. II ne laissepourtant pas, dans quelques figures, de se courber seulement un peu du côté gauche : cette sous-série est en partie ancienne & :en partie récente. La quatorzième est à traits excédens, c’est-à -dire, que le côté (& c’est presque toujours le droit ) est prolongé au-dessus de l’angle supérieur , soit qu’il se courbe un peu, ou qu’il s’abaisse en se brisant. La plupart de ses figurespassentle sixième siécle. »

" La traverse horisontale brisée par le milieu en forme d’V aigu , ou bien arrondie en U , produit la cinquième série. De la traverse & du haut de l’A , il résulte pour l’ordinaire une losange. La première sous-série existedepuis environ deux mille ans chez les Grecs & chez les Latins. Elie a fa tête en angle , ou peu s’en faut 5 la seconde l’a plate, & convient sur tout au moyen âge. La durée de la troisième, surmontée d’une barre, s’étend environ depuis J. C. jusqu’au dixième siécle ; la quatrième a son angle supérieur ou sa tête prolongée par un ou plusieurs traits excédens, . produits par l’un ou l’autre côté , ou par les deux à la fois. Elle est presque toute entière antérieure au septième siécle.La cinquième se sait remarquer à sa traverse mitoyenne arrondie. Des traverses mitoyennes portées au - delà des deux côtés , annoncent au moins le troisième siécle. Cellesqui s’avancent plus d’un côté que de l’autre , ou qui déclinent obliquement, appartiennent au moderne.

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  • >Les A de la sixièmegrande férie sont dépourvus

de traverses. Sa première sous-férie , à côtés droits aboutissansen angle aigu, est composée d’A très-anciens.Ceux de la deuxième ne le sont pas moins. Ils ne différent de la précédente que par les côtés, dont l’un au moins est courbe. C’est de cette sous-férieque sont nés les A cursifs. La tête des A de la troisième se voit arrondie du côté droit ou du côté gauche,souventmêmeils prennent la forme d’R contournée en conservant leur position naturelle. Ils peuvent également convenir