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trouvé que par le vide le mercure ne pouvait s’élever non plus qu’à 28 pouces : ayant calculé alors la différence de la pesanteur dans deux liquides, l’eau et le mercure, il présuma que leur élévation était produite par la même force, la pesanteur de l’air.

Pascal ayant eu connaissance de ces expériences, voulut approfondir ce point de physique. Il conçut l’heureuse idée de placer des tubes vuides plongeant dans du mercure à différentes hauteurs persuadé que si réellement l’air faisait monter le mercure dans le vuide, l’ascension serait en raison de la colonne d’air qui pèserait sur le liquide. Une première expérience faite sur une des tours les plus élevées de la Capitale lui apprit qu’en effet à mesure qu’on s’élevait le mercure baissait sensiblement. Ayant chargé Monsieur Périer son beau-frère de renouveler ces expériences sur la montagne la plus élevée de l’Auvergne, on obtint un résultat plus évident encore, et dès lors il fut hors de doute que ce n’était nullement l’horreur du vuide, mais bien la pesanteur de l’air