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EN VOYANT APPROCHER L’HIVER


Qu’importent ton ciel gris et ton manteau de brume,
Clouant le solitaire à son âtre qui fume ?
Qu’importe le matin où la neige s’étend
Comme un morne linceul sur la campagne humide ?
Le triste hiver, qui livre au souffle âpre du vent
La feuille que Zéphyr caressa si souvent,
Ne pourrait arracher au cœur jeune et content
Ce qu’ailleurs il détruit sous son ongle perfide.
Espoir, bonheur, ivresse, amour que je bénis,