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tant, Victor Hugo, de Lamartine, Alexandre Dumas, Émile Deschamps, Mérimée, Alfred de Vigny, Casimir Delavigne, Béranger, Berryer, de Genoude, Vitet, Sylvestre de Sacy, Sainte-Beuve ; les savants, Laplace, Biot, Ampère, J.-B. Say, Cuvier, Champollion, Quatremère de Quincy, Arago, Cassini, Mathieu, Flourens, Dupuytren ; les peintres, Gérard, Gros, Ingres, Delaroche, Delacroix, Horace Vernet, Léopold Robert, Ary Scheffer ; les sculpteurs, Pradier, Bosio, Rude.

De cette pléiade incomparable, les uns allaient vers la gloire, les autres l’avaient déjà conquise. Leurs accents bercèrent l’enfance de M. Jules Simon et de ses contemporains, dont l’intelligence, en s’éveillant, recueillait d’harmonieux échos, fortifiants et sains, qui donnaient à leur jeunesse des aliments d’enthousiasme et d’ardeur. Il ne faut pas s’étonner si leurs écrits et leurs discours trahissent, même après un demi-siècle, l’influence de hautes et fières aspirations. Autour d’eux, le génie coulait à pleins bords. À cette école, ils ont reçu d’inoubliables leçons. Leurs œuvres en ont gardé la trace.

M. Jules Simon était pauvre. À l’âge de l’a-