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tifs, ce qui a déterminé, dans le passé, la place qui y a été faite à l’école élémentaire, quelles sont les causes qui en ont favorisé ou entravé le développement, etc.

Ainsi, l’histoire de l’enseignement, au moins de l’enseignement national, est la première des propédeutiques à une culture pédagogique. Naturellement, si c’est de pédagogie primaire qu’il s’agit, c’est l’histoire de l’enseignement primaire que l’on s’attache de préférence à connaître. Mais, pour la raison que nous venons d’indiquer, il ne saurait être détaché complètement du système scolaire plus vaste dont il n’est qu’une partie.

2o Mais ce système scolaire n’est pas fait uniquement de pratiques établies, de méthodes consacrées par l’usage, héritage du passé. Il s’y trouve, de plus, des tendances vers l’avenir, des aspirations vers un idéal nouveau, plus ou moins clairement entrevu. Ces aspirations, il importe de les bien connaître pour pouvoir apprécier quelle place il convient de leur faire dans la réalité scolaire. Or, elles viennent s’exprimer dans les doctrines pédagogiques ; l’histoire de ces doctrines doit donc compléter celle de l’enseignement.

On pourrait croire, il est vrai, que, pour remplir sa fin utile, cette histoire n’a pas besoin de remonter très loin dans le passé et peut, sans inconvénient, être très courte. Ne suffit-il pas de connaître les théories entre lesquelles se partagent les esprits des contemporains ? Toutes les autres, celles des