Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/272

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

galeries, pour juger de l’ensemble des constructions, notre guide pousse un cri particulier. Ce cri est celui que les singes sont accoutumés de voir suivre d’une distribution de vivres, et les voici qui accourent de tous côtés. Nous en avons bientôt au moins deux cents, rangés en cercle autour de nous ; mais, comme nous n’avions rien prévu de pareil, nous sommes sans le moindre rogaton à leur offrir. Après être restés assez longtemps dans l’attente, voyant que nous nous retirons sans rien leur donner, ils prennent eux-mêmes le parti de se disperser, quoique de fort mauvaise humeur.

Nous étions arrivés à Trichinopoly allant en poste avec des bœufs ; nous en repartons en chemin de fer pour Tanjore.

Tanjore, jusqu’en 1855, possédait un rajah. En 1855, le rajah régnant vint à mourir sans enfants mâles. D’après la loi hindoue, l’adoption confère les mêmes droits que la naissance : le fils par adoption est donc aussi strictement l’héritier que le fils par le sang. Mais ce n’est point ainsi que l’entendait alors la compagnie des Indes. Celle-ci avait au contraire pour jurisprudence que, les héritiers mâles et du sang venant à manquer, la principauté avec tous