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Ce ne sont pas les bons conseils ou les bons conseillers qui donnent la prudence au prince, mais c’est la prudence du prince qui seule forme de bons ministres, et produit tous les bons conseils qui lui sont donnés.


Il n’y a rien qui rende la fortune d’un prince plus stable et moins changeante que l’habitude qu’ilprend de changer, suivant les conjonctures, de discours, de visage, de contenance et de mouvement. La constance ne consiste pas à faire toujours