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sainte victime. Deuxièmement, il met ses mains sur l’autel, parce qu’alors il invite le peuple à élever son cœur à Dieu et à lui rendre grâces, en se livrant à la contemplation et à l’exercice des bonnes œuvres que symbolisent les mains au repos. Nous rendons ensuite grâces de nos œuvres à Celui qui com mence le bien en nous, et nous le prions d’y mettre le sceau, comme dit l’Apôtre ; et voilà pourquoi alors le prêtre repose ses mains sur l’autel.


CHAPITRE XXXIII.
DE LA PRÉFACE.


I. Au-devant de la préface, on dessine dans les livres une figure qui représente en haut la lettre U[1], et en bas la lettre D, et ces deux lettres jointes ensemble sont mises là pour Vere dignum ; ce sont les lettres initiales de ces deux mots. La lettre U, ouverte par le haut et fermée par le bas, symbolise l’humanité ou la nature humaine du Christ, qui part d’une race ancienne, et qui a eu son principe dans la Vierge, mais est sans fin. Le D, qui se ferme en cercle, est la figure de la divinité ou de la nature divine du Christ, qui n’a ni commencement ni fin. Le trait qui relie par le milieu les deux parties du D, c’est la croix, par laquelle l’humanité est unie à la divinité. On met donc cette figure au commencement de la préface, parce que, par le mystère de l’union et de la passion du Seigneur, les hommes font la paix avec les anges, et l’humanité s’associe à la divinité pour préconiser le Sauveur.

II. Dans toutes les préfaces les hommes et les anges se réunissent pour chanter tous ensemble les louanges de leur. Roi, et c’est pourquoi on chante les préfaces à haute et mélodieuse voix, parce qu’elles représentent les chants des anges.

  1. Pour V.