Page:Dunan - Les Pâmoisons de Margot, 1932.djvu/24

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 22 —

Aussi justement, lorsqu’elle se trouva avec les deux jambes de son pantalon ramenées à hauteur de ses chevilles, fut-elle abasourdie de voir entrer l’autre employé.

Elle fut même si surprise qu’elle se leva debout d’un coup, car elle s’était assise pour mener le déculottage à bien. Et, debout, irritée, elle voulut aussitôt se précipiter dans le bureau du patron, tout à côté afin d’y terminer en paix les opérations…

Mais elle n’avait pas prévu que la culotte put constituer un obstacle à une fuite rapide.

Et, trébuchant dans ses entraves, elle tomba sur le tapis.

Oh ! ce ne fut pas de ces chutes où l’on se casse quelque membre important et où l’on trouve un évanouissement qui résiste des heures aux méthodes de réveil les plus énergiques… Ce fut une chute molle et lente, mais dangereuse pour la pudeur.

Car, une fois de plus, Margot étala aux regards ses formes les plus alléchantes.

Et le nouveau venu se précipita.

Mais pas pour la relever…

Tout au contraire, pour que sa chute fût plus complète. Ou plutôt afin que de purement physique elle devint aussi, en quelque façon morale…

Bref, il prétendit profiter des circonstances pour mettre à mal la chasteté de Margot, laquelle, au demeurant, n’aurait pas demandé mieux en tout autre moment, et ailleurs.

Mais ici, à l’heure où tout le monde allait arriver, c’était par trop dangereux…