Page:Dunan - Les Pâmoisons de Margot, 1932.djvu/23

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 21 —

taire et le patron, il n’était pas mauvais que le chemin fût libre vers ses agréments…

Mais, d’autre part, il y a une telle négligence, un tel manque de soin dans le fait de porter une culotte déchirée, qu’elle regrettait, malgré les facilités que cela offrait au séducteur, de se voir ainsi dévêtue d’avance…

Elle y réfléchit, puis décida :

— Je vais tout simplement quitter cette culotte.

C’était une excellente idée. On rencontre beaucoup de femmes qui omettent de se vêtir de cet encombrant vêtement, lequel se nommait jadis pantalon.

On le constate fort bien pour peu qu’en un lieu quelconque on se trouve devant une femme qui croise ses jambes avec sérénité…

Et il n’y avait aucune raison pour que Margot ne fit pas comme ces personnes, généralement du meilleur monde.

Elle se décida donc à quitter cet « inexpressible » dont le seul nom, en Angleterre, déchaînait il y a peu d’années, un terrible scandale.

Elle se savait seule, et n’avait aucune précaution à prendre.

Et Margot commença sa petite opération.

Mais…

Mais un autre employé était entré dans le bureau voisin.

C’était un homme discret, jusqu’à éviter de se faire ouïr et de se montrer…

Et la jeune fille ne l’avait pas vu.

Entendu moins encore.