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I

CRITIQUE

Il est né de nos jours une nouvelle forme d’esprit scientifique, qui peut, assez légitimement, dédaigner le passé et le tenir pour le temps des « sciences » de caprice, de fantaisie et de sentiment. Au surplus, si on compare la chimie et l’astronomie modernes à l’alchimie et à l’astrologie anciennes, on doit reconnaître que le règne des instruments de supermesure, des « tests », de l’algèbre et du spectroscope nous confère en effet quelques avantages sur l’époque où Pline était un grand savant.

Le propre de notre désir, à cette heure, — « notre », c’est-à-dire du désir « savant », — c’est de chercher, sous les mots, et en dehors d’eux lorsque c’est