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A MES CONCITOYENS
On se tromperoit beaucoup, si l’on
croyoit que la publication de ces lettres a
eu pour principe une petite vengeance ou
une sotte vanité. Le premier de ces sentimens n’a jamais eu de prise sur mon âme ;
et dans là carrière que je parcours, les yeux
fixés sur l’avehir plutôt que sur le passé,
la vanité, l’orgueil même, trouvent un
puissant antidote dans là profonde conviction de l’insuffisance des facultés humaines.
En rendant à mes concitoyens le compte
de ce que j’ai fait, je ne dois pas leur laisser ignorer les obstacles qui m’ont em-
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