— Pour venir avec moi jusqu’aux anciens bâtiments du Louvre.
— Du côté de la rue de l’Astruce ?
— Précisément à l’endroit où l’on s’occupait de bâtir un garde-meubles, projet qui a été abandonné depuis que Votre Majesté ne veut plus d’autres meubles que des prie-Dieu et des chapelets de têtes de morts.
— À cette heure ?
— Dix heures sonnent à l’horloge du Louvre ; ce n’est pas si tard, il me semble.
— Que verrai-je dans ces bâtiments ?
— Ah ! dame ! si je vous le dis, c’est le moyen que vous ne veniez pas.
— C’est bien loin, duc.
— Par les galeries, on y va en cinq minutes, sire.
— D’Épernon, d’Épernon…
— Eh bien, sire ?
— Si ce que tu veux me faire voir n’est pas très-curieux prends garde.
— Je vous réponds, sire, que ce sera curieux.
— Allons donc, fit le roi en se soulevant avec un effort.
Le duc prit son manteau et présenta au roi son épée ; puis, prenant un flambeau de cire, il se mit à précéder dans la galerie Sa Majesté très-chrétienne, qui le suivit d’un pas traînant.