ses dernières forces pour venir au secours de M. Coumbes.
Pierre Manas ne l’entendait ni ne la voyait ; un bruit venu du dehors absorbait en ce moment toute son attention.
– Ah ! c’est là qu’est ton or ? dit enfin Pierre Manas.
– Oui, répondit M. Coumbes dont les dents claquaient d’épouvante ; par tout ce que j’ai de plus sacré, je vous le jure.
– Eh bien, tron de l’air ! je le mangerai et le boirai à votre santé, à vous deux. Je me venge et je m’enrichis, deux bonnes affaires en une seule.
Et, levant son couteau dont la lame ruisselait de sang :
– Allons, dit-il, va rejoindre ta maîtresse.
Il leva le terrible couteau ; mais, juste en ce moment, Millette se jeta sur lui à corps perdu et l’entoura de ses bras.
– Votre fusil ! votre fusil ! cria la pauvre femme d’une voix éteinte, ou il va vous tuer comme il m’a tuée.
Reconnaissant à qui il avait affaire, Pierre Manas crut qu’il lui serait facile de se débarrasser de Millette.
Mais Millette s’était cramponnée à lui avec toute la puissance qui caractérise ceux que la vie va abandonner,