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feraient subir à son ennemi M. Jean, à la bonne leçon que recevrait, par suite, la présomption de Marius.

Pour laisser le champ libre à ce dernier, à l’issue du repas, M. Coumbes annonça que, la soirée étant belle, il en profiterait pour reprendre la mer et placer des filets sur la côte.

Le jeune homme tremblait que son parrain n’eût l’idée de l’associer pour la seconde fois à ses projets ; mais M. Coumbes, paraissant pris d’une superbe tendresse pour Millette, annonça à celle-ci qu’il n’aurait pas la cruauté de la priver de nouveau de la compagnie de son cher enfant.

Aussitôt qu’il se fut éloigné, Marius remonta à son observatoire ; ses investigations n’eurent pas plus de succès que les premières ; cependant il reconnut que, depuis sa précédente visite, les fenêtres du rez-de-chaussée du chalet avaient été ouvertes ; il en conclut que Madeleine, indignée de sa froideur, ou malade peut-être, se tenait renfermée dans ses appartements ; ces deux suppositions confirmaient sa résolution d’aller la trouver, dût-il, pour arriver jusqu’à elle, pénétrer dans la maison, et cela aussitôt que la nuit serait venue. En attendant, il revint auprès de sa mère, qui se promenait dans le jardin.

Nous avons dit précédemment quelles étaient les préoccupations de Millette ; elles redoublaient à mesure