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l’hôtel des Princes, que… Ah ! ah ! mon Dieu ! mon Dieu ! voilà que je meurs !

Et Caderousse s’évanouit pour la seconde fois.

L’abbé lui fit respirer l’odeur du flacon ; le blessé rouvrit les yeux.

Son désir de vengeance ne l’avait pas abandonné pendant son évanouissement.

— Ah ! vous direz tout cela, n’est-ce pas, monsieur l’abbé ?

— Tout cela, oui, et bien d’autres choses encore.

— Que direz-vous ?

— Je dirai qu’il vous avait sans doute donné le plan de cette maison dans l’espérance que le comte vous tuerait. Je dirai qu’il avait prévenu le comte par un billet ; je dirai que le comte étant absent, c’est moi qui ai reçu ce billet et qui ai veillé pour vous attendre.

— Et il sera guillotiné, n’est-ce pas ? dit Caderousse, il sera guillotiné, vous me le promettez ? Je meurs avec cet espoir-là, cela va m’aider à mourir.

— Je dirai, continua le comte, qu’il est arrivé derrière vous, qu’il vous a guetté tout le temps ; que lorsqu’il vous a vu sortir, il a couru à l’angle du mur et s’est caché.

— Vous avez donc vu tout cela, vous ?

— Rappelez-vous mes paroles : « Si tu rentres chez toi sain et sauf, je croirai que Dieu t’a pardonné, et je te pardonnerai aussi. »

— Et vous ne m’avez pas averti ? s’écria Caderousse en essayant de se soulever sur son coude ; vous saviez que j’allais être tué en sortant d’ici, et vous ne m’avez pas averti !

— Non, car dans la main de Benedetto je voyais la justice de Dieu, et j’aurais cru commettre un sacrilège en m’opposant aux intentions de la Providence.