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une expression de chasteté toute divine.

Seule, l’adoration de Madeleine pour le Christ avait conservé une teinte de l’amour terrestre. Madeleine, en effet, aimait son divin rédempteur avec l’emportement de sa nature ; tous ses amours s’étaient concentrés en un seul, et cet amour était immense, incommensurable, infini.

Souvent Jésus l’en reprenait d’un sourire, d’un mot, d’un regard, et, alors, la pauvre pécheresse se précipitait aux pieds du Christ, et, le front dans la poussière, versait des larmes qu’elle croyait des larmes de repentir, et qui n’étaient encore que des larmes d’amour.

Et, après sa douce mère, c’était Madeleine que Jésus aimait le mieux parmi