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GABRIEL LAMBERT.

existence du village que dans le rapide et ardent tourbillon de la capitale.

« A cette nouvelle, je me mis donc à pleurer.

« Gabriel se jeta à mes genoux, et essaya de me rassurer par ses promesses et par ses protestations ; mais un pressentiment profond et terrible me disait que tout était fini pour moi.

« Cependant le départ de Gabriel était décidé.

« Thomas Lambert consentait à faire un petit sacrifice. Le maire, moyennant hypothèque, bien entendu, lui prêta cinq cents francs ; et comme personne ne savait la libéralité du candidat, Gabriel se trouva possesseur d’une somme de mille francs.

« Il fut convenu pour tout le monde qu’il partirait le même soir pour Pont-l’Évêque, d’où une voiture devait le conduire à Rouen ; mais entre nous deux il fut arrêté qu’il ferait un détour, et reviendrait passer la nuit auprès de moi.

« Je devais laisser la croisée de ma chambre ouverte.

« C’était la première fois que je le recevais