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tabilité nutritive ayant varié sous l’action d’une cause, l’effet qui en résulte est un changement dans l’irritabilité fonctionnelle.

Nous pourrions prendre d’autres exemples encore, le diabète sucré notamment, qui on le sait est déterminé expérimentalement par la piqûre du plancher du 4e ventricule vers le calamus scriptorius. Cette piqûre faite un peu plus en avant amène l’albuminerie. On pourrait nous dire que, la lésion existant sur le système nerveux, l’affection dépend de cette lésion et non de l’épithélium. Nous ne croyons pas qu’il en soit ainsi, vu le rôle des couches épithéliales, seulement ces deux faits, que nous avons choisis avec intention, démontrent que le système nerveux a par son irritabilité plus intense et plus exquise, une prépondérance marquée sur l’organisme animal.

Quand un milieu altéré agit en augmentant l’irritabilité, que se passe-t-il ? Ce milieu produit l’effet d’une force qui vient s’ajouter à la force vitale, ou mieux, est comme un mouvement venant du dehors qui s’unit au mouvement constituant l’irritabilité nutritive. Pourrait-il en être autrement puisque le mouvement n’est engendré que par le mouvement ? Cet excès d’irritabilité entraîne ce qu’on appelle l’Inflammation ; ce n’est en somme que la suractivité du mouvement nutritif et moléculaire.

Le premier élément atteint est la fibre ou la cellule nerveuse, puis aussitôt les cellules de la région fonctionnent beaucoup plus activement ; cet excès de travail entraîne forcément une modification de leur état. Au début il n’y a qu’une simple accélération du